L'Europe s'occupera du réseau routier russe (BERD)

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Les dirigeants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont annoncé un doublement des investissements en Russie pour les cinq années à venir, rapporte le quotidien russe Novye izvestia.

Les dirigeants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont annoncé un doublement des investissements en Russie pour les cinq années à venir, rapporte le quotidien russe Novye izvestia.

Le président de la BERD, Jean Lemierre, a laissé entendre que puisque le gouvernement russe ne savait que faire de ses pétrodollars, c'est l'Europe qui allait s'occuper des routes russes.

Les Européens entendent faire passer leur aide financière de 1,1 milliard à 2 milliards d'euros d'ici 2010. Selon les spécialistes, si l'on y ajoute l'assistance crédit, cette somme atteindra 3,3 milliards d'euros.

"De l'argent, il en avait toujours, mais la veille du sommet de Saint-Pétersbourg l'Occident se devait de faire un geste à l'égard de la Russie. D'autant que les relations s'étaient quelque peu tendues après les récentes attaques de Gazprom contre l'Europe. Ce qui est inacceptable, car c'est nous qui détenons le robinet", a déclaré Vladimir Salnikov, expert du Centre d'analyse macro-économique et des prévisions à court terme. Pour lui, les Européens ne tireront aucun profit de leur "largesse" étant donné que les secteurs dans lesquels ils entendent investir sont peu rentables sur le court terme.

Par contre, le directeur du Centre d'étude des marchés sectoriels, Vladimir Kozlov, n'a manifestement pas apprécié les propos tenus par le patron de la BERD au sujet de l'inaction du gouvernement russe qui au lieu de développer l'infrastructure verse des sommes faramineuses au Fonds de stabilisation où elles croupissent inutilement. "Sur les 350 milliards de roubles (environ 10 milliards d'euros) investis cette année, 140 ont été utilisés pour la modernisation du système des transports. Il s'agit là d'un grand programme fédéral finalisé auquel peut-être ne peuvent être comparés que les investissements du ministère de la Défense", a déclaré l'expert qui ne nie pas cependant que des routes dignes de ce nom n'apparaîtront en Russie que dans le cadre d'une étroite coopération Etat/secteur privé.

Pourtant, le directeur du Département des routes de Russie centrale, Valeri Dorgan, a déclaré dernièrement que le secteur privé n'entendait pas investir dans la construction routière et qu'il "implantait ses sites uniquement à proximité des routes déjà ouvertes à la circulation, utilisait celles-ci sans rien verser pour leur entretien". Par conséquent, la BERD qui espère obtenir du secteur privé une aide dans le développement de l'infrastructure russe risque une désillusion", estiment les experts.

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