Opel: la plus ambitieuse transaction a échoué, mais Moscou peut en profiter (médias)

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Un point final a été mis à une saga durant depuis plusieurs mois sur la vente d'Opel au consortium canadien Magna et au russe Sberbank: le constructeur automobile allemand reste la propriété de General Motors (GM).

Un point final a été mis à une saga durant depuis plusieurs mois sur la vente d'Opel au consortium canadien Magna et au russe Sberbank: le constructeur automobile allemand reste la propriété de General Motors (GM).

Le conseil des directeurs de GM a pris sa décision en toute logique: après l'annonce par la compagnie américaine de l'accroissement de ses ventes aux Etats-Unis, pour la première fois depuis 21 mois, il n'y a plus besoin de vendre Opel, lit-on jeudi dans le quotidien Vedomosti.

Cette décision ne s'explique pas par les ambitions de GM considéré depuis plusieurs années comme le plus grand constructeur automobile mondial. Le fait est que, dans la structure actuelle de GM, chacune de ses quatre filiales régionales (nord-américaine, australienne, sud-coréenne et européenne) conçoit des automobiles de segments différents. Opel fabrique de petites voitures, les plus demandées dans la situation économique actuelle. GM ne peut pas se permettre de se priver d'Opel : rien ne peut remplacer les conceptions des ingénieurs allemands. Un tel tigre à trois pieds aurait pu survivre jadis, mais, en perspective, GM ne serait pas en mesure de supporter la concurrence d'autres carnassiers affamés de l'industrie automobile mondiale.

On ne peut pas dire que le groupe Magna Int. soit affligé par l'annulation de la transaction. En cas d'achat d'Opel, un des plus grands équipementiers automobiles du monde se retrouverait au centre d’un conflit d’intérêts. Si Ford et PSA Peugeot Citroën ont déclaré qu'ils faisaient confiance à Magna, son autre client important, Volkswagen, a exprimé sa profonde inquiétude face à la transaction.

A première vue, la Russie semble lésée, car elle ne peut plus rêver d'accéder aux technologies modernes de la production automobile en achetant une compagnie européenne et en les implantant, par exemple, à GAZ (Usine automobile de Gorki). Mais, peut-être que c’est pour le mieux: dans les conditions actuelles, au lieu de rêver aux nanotechnologies et à d'autres types de high-tech, mieux vaut réfléchir au changement de la gestion de l'Etat pour permettre aux compagnies de respirer plus librement, ce qui assurerait la mise au point et l'application de technologies. Sans cela, tout cela n’est que bavardage.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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