Revue de la presse francophone du 12 novembre

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La Russie et l'Ukraine à couteaux tirés sur le gaz/L'Apec met en garde contre le protectionnisme/Les détentions de Géorgiens dominent les discussions à Genève/Droits de l'homme et les Pays baltes

CCTV.com

La Russie et l'Ukraine à couteaux tirés sur le gaz


Le premier ministre russe Vladimir Poutine prévient que la Russie pourrait stopper ses livraisons de gaz vers l'Europe si l'Ukraine continue de siphonner du gaz pour son propre bénéfice. De son côté, la Première ministre ukrainienne a promis qu'il n'y aurait pas d'interruption de service si certaines conditions sont respectées.

Mercredi, la Russie et l'Autriche ont convenu de finaliser rapidement l'entente concernant l'oléoduc South Stream. L'oléoduc se veut une solution de remplacement à la route d'approvisionnement en gaz qui dessert l'Europe en passant par l'Ukraine.

La Russie s'est récemment gagnée l'appui de la Suède, de la Finlande et du Danemark pour la construction d'installations qui contourneront l'Ukraine par le nord. Moscou tente maintenant d'obtenir des appuis pour la construction d'une voie méridionale.

Vladimir Poutine, premier ministre russe
"Des routes supplémentaires sont nécessaires pour approvisionner nos principaux partenaires européens en hydrocarbures. Cela accroîtra la stabilité et la fiabilité, et disciplinera nos partenaires de transit."

Werner Faymann, Chancelier autrichien
"South Stream, de même que d'autres projets que nous n'avons jamais considérés comme des projets rivaux, offre une sorte de diversification, ou une chance de sécuriser davantage l'approvisionnement en énergie."
L'Ukraine entend utiliser l'argent donné par le FMI pour payer le gaz russe.

La Première ministre Yulia Tymoshenko affirme que Kiev pourra payer les sommes dues et livrer le gaz en Europe après que Moscou aura accepté de supprimer les amendes pour les achats réduits.
Yulia Tymoshenko, première ministre ukrainienne
" Nous promettons que, si cette coopération perdure, en aucun cas nous ne renoncerons à nos obligations de livraison de gaz vers l'Europe."

L'Europe dépend de l'approvisionnement en gaz russe transitant par l'Ukraine pour un cinquième de son approvisionnement total. L'Europe souhaite surtout éviter une répétition des évènements de janvier, qui ont compromis la livraison du gaz pendant plus de 2 semaines alors même que le mercure plongeait sur le vieux continent.

Le Figaro

L'Apec met en garde contre le protectionnisme

L'organisation de libre échange des pays d'Asie Pacifique ont mis en garde contre un retour des barrières douanières.
 Chine, Japon, Singapour, Taïwan, Thaïlande, tous ces pays d'Asie qui dépendent de leurs exportations, redoutent qu'un retour du protectionnisme ne vienne compromettre la timide reprise qui semble s'amorcer de part et d'autre de l'océan Pacifique.

Réunis depuis hier, et jusqu'à dimanche soir, à Singapour, les 21 pays membres du forum de l'Apec (Asia Pacific Economic Cooperation), qui comptent également dans leurs rangs les États-Unis et la Russie, appellent à lutter contre cette tentation avec vigueur. C'est en accroissant au contraire le libre-échange qu'ils pourront stimuler la relance de l'économie et créer de nouveaux emplois, estiment-ils.
Le forum de l'Apec, qui fête ses vingt ans, sait de quoi il parle : il représente en effet respectivement 40 % de la population mondiale, 51 % du PIB (produit intérieur brut) et 50 % du commerce international.
L'exercice est d'autant plus difficile que, dans les pays qui se redressent le plus vite, comme la Chine (8 % de croissance prévue cette année), les risques de surchauffe pointent et sont « susceptibles de déclencher de nouvelles bulles boursières et immobilières », note Robert Zoellick, président de la Banque mondiale.
Au total, ces derniers représentent plus de 1 000 milliards de dollars (665,7 milliards d'euros), dont 585 milliards pour la seule Chine. Mais pas question de les suspendre. « Nous maintiendrons nos politiques de relance économique jusqu'à ce qu'une reprise durable soit assurée », affirme le forum de l'Apec qui souligne que la reprise espérée « ne s'appuie pas encore sur des bases solides ».
Samedi et dimanche, les chefs d'État du forum de l'Apec, qui se retrouveront à Singapour et se pencheront également sur le climat, auront assurément du pain sur la planche.

Le Monde

Russie/Géorgie: les détentions de Géorgiens dominent les discussions à Genève

Les détentions de Géorgiens dans les deux régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, ont dominé les discussions de Genève réunissant mercredi Russes et Géorgiens qui ont convenu de se retrouver le 28 janvier.
Le huitième cycle de discussions entre les protagonistes de la guerre éclair d'août 2008 qui a opposé Moscou et Tbilissi pour le contrôle la région auto-proclamée indépendante d'Ossétie du Sud, a été jugé par les organisateurs "difficiles" mais "utiles".
La question des détentions de Géorgiens "a dominé une partie des discussions", a expliqué à l'AFP une source diplomatique européenne.
Dans leur déclaration finale, les coprésidents du processus sous l'égide de l'Union européenne, l'ONU et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), se sont clairement dits "préoccupés par les détentions récentes".
Ils ont rappelé que ces "incidents" devaient être réglés à travers le mécanisme de prévention des incidents mis en place dans le cadre de ces discussions "qui reste le moyen le plus efficace pour régler les questions importantes pour toutes les parties".
Une série d'incidents sont survenus ces dernières semaines dans l'ancienne zone de conflit, alimentant les tensions entre Tbilissi et Moscou. Quatre jeunes Géorgiens sont détenus depuis le 4 novembre en Ossétie du Sud après que 21 ressortissants géorgiens soupçonnés d'avoir pénétré illégalement dans la région y aient été détenus puis libérés.
Mercredi, Tbilissi a accusé les gardes-côtes russes d'avoir également "enlevé" cinq citoyens géorgiens près de l'Abkhazie, la deuxième région géorgienne auto-proclamée indépendante.
"C'est un problème gigantesque", qui a "dominé" une partie de la journée, a expliqué le chef de la délégation géorgienne, Giga Bokeria lors d'une conférence de presse.
Son homologue russe, Grigori Karassine a estimé quant à lui "que ces incidents devaient stopper".
Concernant les quatre adolescents géorgiens, il a assuré qu'il n'y avait "pas de raison de s'inquiéter de leur sort (...) s'ils n'ont rien fait d'illégal".
Selon M. Karassine, les gardes-frontières russes postés à la "frontière" sud-ossète "ont dans l'ensemble stabilisé la situation".
Malgré ces tensions, Russes, Géorgiens ainsi que les représentants d'Ossétie du Sud et d'Akbhazie ont convenu de se retrouver une neuvième fois le 28 janvier prochain, ont indiqué les coprésidents.
"Nous avançons pas à pas", a fait valoir l'ambassadeur de l'UE, Pierre Morel jugeant "substantielles" les discussions de mercredi.
"Le sentiment général est que cette réunion a été une fois de plus utile mais difficile", a expliqué quant à lui le représentant spécial de l'ONU, Johan Verbeke.
Il a justifié ces difficultés par le fait que les participants "avaient eu le courage de mettre des questions difficiles à leur agenda". Ainsi, il a été possible de "dégonfler" certaines tensions, a-t-il assuré.
Concrètement toutefois, les avancées restent maigres. Le premier groupe de travail sur les questions de sécurité a accepté les "bases" proposées pour un accord important sur le non recours à la force dans la région.
Quant au deuxième, consacré au sort des réfugiés et déplacés, il n'a pas produit d'accord malgré des mois de pourparlers sur un sujet "très politisé", selon des participants.

Bastille République Nation

Retour aux sources

L’activisme des dirigeants baltes en vue d’une réécriture de l’Histoire n’est plus à démontrer.En Lituanie, Estonie et Lettonie, livres d’école, commémorations, et poursuites judiciaires pointent du doigt l’ex-Union soviétique comme agresseur, occupant, voire puissance génocidaire, tandis que des anciens nazis sont honorés et loués.

Jusqu’à présent, les gouvernements des pays de l’ouest européen faisaient mine de ne rien voir. Pendant le demi-siècle qui a suivi la Libération – même au plus fort de la guerre froide –nul n’avait osé officiellement mettre en cause le rôle des puissances alliées, dont évidemment l’URSS, dans l’écrasement du nazisme.

Le verdict attendu de la Cour européenne des droits de l’Homme sur l’« affaire Kononov » pourrait bien marquer la fin de cette époque sur le plan juridico-symbolique. Si les juges de Strasbourg inversaient l’arrêt rendu en première instance et acceptaient qu’un homme soit condamné pour « crime de guerre » au motif d’un acte de résistance contre l’Allemagne hitlérienne, l’onde de choc serait naturellement politique. C’est l’objectif des autorités de Riga. Or celles-ci trouvent désormais des soutiens.

C’est ainsi que le 2 avril dernier, le Parlement européen votait une résolution mettant dans le même sac les « totalitarismes » en dressant le parallèle entre Allemagne nazie et Union soviétique par l’évocation du « double héritage en matière de dictature ». Il demandait dans la foulée que le 23 août soit consacré à la mémoire « des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires », par référence à l’anniversaire du Pacte germano-soviétique de 1939.

Dans leurs considérants, les eurodéputés affirmaient que « dès l'origine, l'intégration européenne a été une réponse » aux dits totalitarismes. Ce retour aux sources a au moins le mérite de rappeler que l’Union européenne est née de, dans, et par la guerre froide.

Et qu’elle a bien envie de renouer ouvertement avec ces racines, qui plus est sur un champ d’action planétaire : « l'Union a la responsabilité particulière de promouvoir et de préserver la démocratie, le respect des droits de l'homme et l'état de droit, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de son territoire », martelait ainsi la résolution. Alors que se mettent en place des forces militaires européennes d’intervention extérieure, ce rapprochement, dans un même texte, entre révisionnisme historique et activisme prosélyte a le mérite d’éclairer certaines motivations.

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