Les titres du 13 octobre 2011

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Washington accuse Téhéran de fomenter des attentats aux USA//Manifestations de soutien à Bachar al-Assad à Damas//Poutine a préparé la Chine à sa présidence

Nezavissimaïa gazeta
Washington accuse Téhéran de fomenter des attentats aux USA

Les Etats-Unis ont découvert un complot visant à organiser des attentats à la bombe devant les ambassades d’Israël et d’Arabie saoudite à Washington, ainsi qu’à tuer l’ambassadeur de Riyad. Les traces, selon les services de renseignement qui ont mis à jour l'opération projetée, mènent en Iran, écrit jeudi 13 octobre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Eric Holden, procureur général des Etats-Unis, a qualifié la découverte d’un nouveau complot terroriste de grand succès des services de sécurité. Le tribunal fédéral de New York a ouvert une enquête sur les organisateurs des attentats et du meurtre projetés de l’ambassadeur saoudien, qui sont deux individus originaires d’Iran. Le premier est Gholam Shakuri qui travaille pour les forces spéciales iraniennes al-Qods, soupçonnées par les Etats-Unis de financer les attaques contre les forces de la coalition en Irak. Le second est Mansour Arbabsiar, citoyen américain naturalisé, qui a coopéré avec le Corps de gardiens de la révolution islamique d’Iran.

Mansour Arbabsiar âgé de 56 ans a été arrêté le 29 septembre à New York et a comparu devant le tribunal mardi dernier. Il était surveillé par les services de renseignement depuis mai, lorsqu’il est entré en contact avec un agent secret de la DEA (agence américaine de lutte contre les stupéfiants) qui se faisait passer pour un membre d’un cartel mexicain. Grâce à son aide, Arbabsiar a tenté d’organiser le meurtre d’Adel Al-Djoubeïr, ambassadeur saoudien à Washington. Arbabsiar a payé à l’agent secret 100.000 dollars en juillet et en août pour l’organisation de l’assassinat en promettant 1,5 millions de dollars au final.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré lors d’une conférence de presse que les Etats-Unis organiseraient des consultations avec leurs partenaires pour "envoyer un signal très sévère" à l’Iran concernant le complot présumé.

Le président américain Barack Obama, qui a été prévenu du complot ourdi dès juillet, a personnellement appelé Adel Al-Djoubeïr et exprimé sa solidarité avec l’Arabie saoudite à la lumière de l’attentat déjoué. Il a souligné que les Etats-Unis considéraient ce complot comme une violation révoltante des lois américaines et internationales.

"Les Iraniens doivent subir des sanctions pour cet acte scandaleux", a déclaré à l’unisson le vice-président américain Joe Biden dans l’émission Good Morning, America. Joe Biden a déclaré que Barack Obama faisait tout pour obtenir le soutien de la communauté internationale dans la riposte de Washington, qui, selon le vice-président, pourrait se traduire par de nouvelles sanctions contre l’Iran.
 
Kommersant
Manifestations de soutien à Bachar al-Assad à Damas

Mercredi, des dizaines de milliers de Syriens sont descendus dans les rues de Damas pour exprimer leur soutien au président syrien Bachar al-Assad, qui ne parvient à mater les émeutes dans son pays depuis près de 7 mois, écrit jeudi 13 octobre le quotidien Kommersant.

Les manifestants se sont rassemblés sur la place centrale de Damas et dans les rues adjacentes en brandissant les drapeaux nationaux et en portant des portraits du président et les affiches "La Syrie est notre pays, al-Assad est notre président!" Cette manifestation est la plus grande action de soutien au gouvernement de ces derniers mois.

En dépit de la poursuite des émeutes en Syrie depuis mi-mars, l’opposition n'enregistre pas de succès notables: elle ne contrôle aucun territoire, et ses dirigeants sont désunis. La formation en octobre à Istanbul du Conseil national syrien (CNS), qui inclut les représentants des principaux mouvements d’opposition, avait pour but de rassembler les forces d'opposition au régime.

Les représentants du CNS affirment que la manifestation de Damas est orchestrée par le gouvernement, et qu’en réalité la population souhaite le départ de Bachar al-Assad.

La manifestation est une sorte de réponse du gouvernement syrien à la pression internationale croissante. A la télévision nationale, cette manifestation a été décrite comme une "marche de milliers de personnes pour le soutien de l’indépendance nationale et contre l’intervention internationale." Les manifestants ont sévèrement condamné l’ingérence extérieure. La foule scandait: "Etats-Unis, dehors! La Syrie restera libre!" Les organisateurs de la manifestation ont remercié la Russie et la Chine pour avoir bloqué le projet occidental de résolution sur la Syrie à l’ONU.

Cependant, la position de l’Occident demeure très dure. Après le blocage par Moscou et Pékin du projet de la résolution préparé par les pays occidentaux, l’Europe et les Etats-Unis n’excluent pas la possibilité de sanctions ponctuelles contre le gouvernement syrien. Bien que l’Europe ne soit pas encore prête à reconnaître le CNS, les négociations à ce sujet sont déjà en cours.

Bien que la Russie condamne l’ingérence internationale dans les affaires de la Syrie, elle insiste également sur la mise en œuvre immédiate des réformes. Pendant la rencontre de mardi dernier avec les représentants de l’opposition syrienne modérée, Mikhaïl Marguelov, président du Comité pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), a déclaré au sujet du blocage de la résolution occidentale au Conseil de sécurité que le veto de Moscou n’était pas "un acte de bienveillance ou un feu vert pour le régime syrien, et si ce régime n’a pas compris ce signal, il doit le faire très rapidement." La veille, le président russe Dmitri Medvedev a également exhorté le gouvernement syrien à mettre en œuvre les réformes en déclarant: "Si le gouvernement syrien est incapable de mettre en œuvre ces réformes, il devra partir."
 
Moskovskie Novosti
Poutine a préparé la Chine à sa présidence

La visite du premier ministre russe Vladimir Poutine en Chine, qui s’est terminée le 12 octobre, se distinguait des rencontres ordinaires des premiers ministres des deux pays. Il s’agit du premier voyage de Vladimir Poutine à l’étranger depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle, écrit jeudi 13 octobre le quotidien Moskovskie Novosti.

Le président chinois Hu Jintao a qualifié Vladimir Poutine de "grand ami du peuple chinois." En discutant avec les journalistes chinois, le premier ministre russe a déclaré que grâce au traité sino-russe de bon voisinage, d’amitié et de coopération de 2001, les relations entre Moscou et Pékin avaient atteint un niveau très élevé, sans précédent dans l’histoire sino-russe.

Poutine a souligné que les relations économiques entre les deux pays s’amélioraient. Si avant la crise financière les échanges commerciaux bilatéraux atteignaient 55,9 milliards de dollars, cette année ils s’élèveront au moins à 70 milliards de dollars. La Chine est devenue le principal partenaire commercial de la Russie en supplantant l’Allemagne. De plus, le mémorandum intergouvernemental sur la coopération pour la modernisation de l’économie, signé lors de la visite, donne à la Chine le statut de partenaire privilégié de la Russie dans le domaine du développement des technologies modernes.

Les experts et les blogueurs chinois voient un symbole particulier dans le choix de la Chine en tant que premier pays visité par Vladimir Poutine en tant que président potentiel. Un expert de l’Institut d’histoire moderne de l’Académie des sciences sociales de Chine prédit qu’en cas d’élection de Poutine au poste présidentiel, qu’il pourrait occuper pendant 12 ans, la Russie mènerait une politique de renforcement de ses positions en Orient. Et Pékin ne doit pas manquer les opportunités qui s’ouvrent à lui.

La Chine a également noté qu’avant son voyage Vladimir Poutine avait rendu publics les plans de la création dans l’espace postsoviétique de l’Union eurasienne. Certains commentateurs ont supposé que Poutine est allé en Chine pour obtenir le soutien de Pékin dans la réalisation de cette initiative, car il sera forcément confronté à la résistance des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Zhang Yao, expert de l'Institut d'études internationales de Shanghai, a déclaré que la crise financière avait considérablement affaibli l’Occident, et qu’il ne pourrait pas exercer de pression sur la Russie et la Chine comme auparavant. Dans les dix prochaines années, l’importance du soutien mutuel entre les deux pays pour résister à la pression occidentale diminuera. Au lieu de cela, la coopération pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial politique et économique et les efforts pour l’obtention du "droit d'expression" sur la scène internationale passeront au premier plan.



Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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