Les titres du 17 janvier 2012

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Nucléaire iranien: l'Occident renforce la pression sur Téhéran / Trafic d'organes au Kosovo: la Russie dispose de preuves tangibles / Poutine a dévoilé la première partie de son programme électoral

Nezavissimaïa gazeta
Nucléaire iranien: l'Occident renforce la pression sur Téhéran

Le Royaume-Uni n’exclut pas l'utilisation de la force militaire contre l’Iran, mais s’efforce de régler la situation par le biais des négociations, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, écrit mardi 17 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Selon lui, le danger croissant du programme nucléaire iranien incite à examiner toutes les options. Cependant, le Royaume-Uni n'insiste pas sur une opération militaire et préfère mettre l’accent sur le durcissement des sanctions, y compris l’embargo sur les exportations de pétrole iranien.

En fait, la déclaration de William Hague s'inscrit dans le cadre de l'intensification de la campagne de pression psychologique sur Téhéran menée depuis des années par les Etats-Unis et leurs alliés en Europe, ainsi que par Israël.

L’intrigue a été renforcée par l’annonce de l’arrivée du général Martin Dempsey, chef d’état-major interarmées américain, à Tel-Aviv cette semaine. L’ordre du jour de son entretien avec les politiciens et les militaires israéliens n’a pas été divulgué. Mais comme le suppose l’agence AP, l’Iran sera le thème principal.

Cependant, d’après les déclarations des hommes politiques israéliens, Tel-Aviv et Washington sont loin d’être unanimes sur les actions à entreprendre. Moshe Yaalon, vice-premier ministre israélien et ministre des Affaires stratégiques, est déçu de voir que l’administration de Barack Obama hésite à adopter des sanctions sévères en dépit de l’exhortation des législateurs américains. Selon Moshe Yaalon, l’aspect préélectoral impacte les décisions d’Obama.

Le quotidien israélien Haaretz affirme que les relations entre le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont glaciales. Néanmoins, étant en lice pour le poste présidentiel avec les républicains soutenus par un grand nombre d’électeurs pro-israéliens, le président est forcé de se présenter en tant qu’ami d’Israël. La semaine dernière, lors d’une conversation téléphonique avec Netanyahu, Obama a confirmé son soutien inconditionnel de la sécurité d’Israël.

Cette déclaration paraît catégorique. Mais en réalité Washington ne souhaite pas s’embarquer dans une nouvelle guerre. C’est la raison pour laquelle il est préoccupé par l’éventualité d’une attaque israélienne contre l’Iran lancée sans l'aval des Etats-Unis.

Ces derniers jours, Pékin rejoint activement le jeu de plusieurs puissances autour de l’Iran. Le premier ministre chinois Wen Jiabao s’est rendu en Arabie saoudite. En s’entretenant avec les membres de la dynastie royale dirigeante il voulait s’assurer que les Saoudiens combleraient le manque de fournitures de pétrole si l’Occident instaurait l’embargo sur les exportations de pétrole iranien.

Washington espère que Riyad répondra positivement à la demande de la Chine, écrit le New York Times. Aussi les Américains estiment-ils que la Chine ne sera pas catégoriquement opposée aux sanctions.
 
Kommersant
Trafic d'organes au Kosovo: la Russie dispose de preuves tangibles

La Russie est en mesure de prouver, avec l’aide de l’Union européenne, que les autorités de la république autoproclamée du Kosovo sont illégitimes et pourraient être impliquées dans des crimes graves, écrit mardi 17 janvier le quotidien Kommersant. Le Kosovo entre dans la phase décisive du procès de l’affaire qui a fait grand bruit des trafiquants d’organes qui auraient travaillé sous l’égide des autorités locales. L’Union européenne intervient comme accusateur dans ce procès.

Le ministère russe des Affaires étrangères suit avec attention le procès à Pristina surnommé "affaire de la clinique Medicus". Ce procès pourrait avoir de graves conséquences politiques. Si l’accusation remportait le procès, cela constituerait une preuve tangible de l’existence sur le territoire de la république du Kosovo, non reconnue par la Russie et plusieurs autres pays, de la pratique illégale de transplantation d'organes humains.

Le procès a débuté le 4 octobre 2011. Sur le banc des accusés – plusieurs anciens employés de Medicus (Albanais, Turcs et Israéliens), ainsi qu’un ancien fonctionnaire haut placé du ministère de la santé du Kosovo, Ilir Rrecaj. Selon les enquêteurs, ils faisaient venir au Kosovo des Serbes, des Turcs, des Moldaves, des Kazakhs, des Biélorusses et des Russes et leur proposaient le prélèvement rémunéré d’un rein. Ils sont accusés d’avoir créé une organisation criminelle, d’opérations illégales et de trafic d’êtres humains.

Il s’est avéré que l’affaire Medicus était liée à un autre scandale encore plus retentissant qui a éclaté en 2008 après la publication du livre de Carla Del Ponte, ancienne procureur générale à la Cour pénale internationale de la Haye, La Traque, les criminels de guerre et moi, qui parlait de l’enlèvement en 1999 de 300 Serbes du Kosovo, Tsiganes et citoyens d’autres pays. Les personnes kidnappées étaient emmenées en Albanie en vue de leur prélever des reins et d’autres organes.

Une source diplomatique russe a expliqué que c’était probablement le même réseau qui sévissait au Kosovo. Selon les informations de Carla Del Ponte, il agissait sous l’égide du gouvernement kosovar – des gens qui constituent l’élite actuelle de cette république non reconnue par la Russie.

C’est la raison pour laquelle en avril dernier le ministère russe des Affaires étrangères a répondu favorablement à la demande de la mission de l’UE au Kosovo (EULEX) d’apporter une aide juridique dans l’affaire de la clinique Medicus.

Comme l’a confirmé hier Vladimir Markine, porte-parole du Comité d’enquête de Russie (SKR), le 14 juillet 2011 le département principal d’enquête du SKR a ouvert une enquête en inculpant les membres inconnus du groupe criminel transnational de trafic d’êtres humains dans le but de prélever des organes. L’enquête a permis d'identifier des victimes russes et d’autres citoyennetés de ce groupe criminel. Deux citoyens russes ont été officiellement reconnus comme victimes dans cette affaire. En août 2008, leurs reins gauches ont été prélevés dans la clinique Medicus afin d’être transplantés par la suite. Selon des sources du Comité d’enquête de Russie, les personnes qui ont donné leurs reins ont été tout simplement dupées, car elles ont reçu bien moins d’argent que promis. Le SKR a ajouté qu’une expertise complexe était demandée, les demandes d’aide juridique étaient adressées à plusieurs pays, et l’enquête était menée avec la coopération du Parquet général et du ministère russe des Affaires étrangères. Le SKR s'est refusé à donner des détails dans l’intérêt de l’enquête.

La prochaine audience dans l’affaire de la clinique Medicus se tiendra dans les semaines à venir. C’est la raison pour laquelle l’obtention par l’accusation des informations russes demeure actuelle.
 
Vedomosti
Poutine a dévoilé la première partie de son programme électoral

En exposant son programme dans un article du quotidien Izvestia, le premier ministre russe Vladimir Poutine a évoqué les progrès accomplis par la Russie sous sa direction, sans même mentionner le président en exercice Dmitri Medvedev, et a expliqué pourquoi il refusait de dialoguer avec l’opposition, écrit mardi 17 janvier le quotidien Vedomosti.

Vladimir Poutine affirme que son article décrit l’ensemble des questions qui seront reflétées dans son programme électoral.

Avant la fin de la campagne électorale (en mars 2012) il est prévu de publier d’autres déclarations-programmes de Poutine, y compris de manière plus détaillée sur les questions du développement du système politique du pays.

L’article de Poutine inclut approximativement les mêmes thèmes que le programme du parti Russie Unie, mais il n’y a pas de structuration précise et certaines idées se répètent, dont l’une des principales concernant les grands mérites de Poutine et de son équipe.

Dans les années 2000, la Russie a atteint un niveau de développement supérieur par rapport à l’URSS en 1990-1991, se vante Poutine. Par exemple, le niveau de consommation de 80% de la population a augmenté, le taux d’équipement des foyers en appareils électroménagers a augmenté de 50%, et les conditions de logement se sont améliorées.

Selon les calculs des experts du Haut collège d’économie, le pouvoir d’achat par habitant en termes de revenus réels (en soustrayant l’inflation) a augmenté de 45% entre 1990 et 2008. Les vêtements et les chaussures constituent la principale contribution – il est possible d’en acheter 2,3 fois plus par rapport à l’époque soviétique, grâce à l’ouverture des frontières pour les importations et la hausse du cours du rouble.

Mais la situation des logements est controversée. Selon les informations de l’agence russe des statistiques Rosstat, le parc locatif par habitant a augmenté en passant de 16,4 m² en 1990 à 22,6 m² en 2010, soit de presque 40%. Mais l’accessibilité du logement a diminué: en 1989 2,6 revenus annuels étaient nécessaire pour un appartement dans une coopérative d’habitation de 54 m², contre 4,6 revenus annuels en 2009.

Poutine constate que les résultats positifs sont le fruit du travail de l’équipe opérant sous son égide, mais il ne mentionne ni le parti Russie Unie, ni le président Dmitri Medvedev. Dans l’article on ne trouve pas non plus les mots "modernisation" et "innovation."

Sans pointer du doigt, Poutine a critiqué aussi bien l’opposition systémique pour le populisme durant la campagne législative de 2011, que l’opposition hors système pour l’aspiration à la révolution au lieu d’un développement progressif, l’absence de stratégie de développement et l’égoïsme. Vladimir Poutine reconnaît qu’un large dialogue est nécessaire, mais il laisse entendre qu’il ne discutera pas avec les populistes de l’opposition.

Poutine a également critiqué l’Occident: il prédit l’effondrement du système unipolaire qui s’est établi au cours des deux décennies qui ont suivi la fin de l’URSS, critique les puissances économiques qui devraient être des locomotives de développement mais sont devenues une source de problèmes et de risques, et fustige l’exportation de la démocratie par la force.

Vladimir Poutine espère que la classe moyenne, qui constitue déjà 20-30% de la population, représentera la majorité de la société.

Poutine et ses rédacteurs ont écrit cet article pour la classe moyenne. Cependant, tous les promesses paraissent infondées, et la classe moyenne le comprend, estime le politologue Boris Makarenko: "Par exemple, Poutine parle de la création de 25 millions d'emplois, mais cela nécessite des investissements considérables. Où peut-on les trouver?" Et surtout, on ne mentionne pas la malhonnêteté du système politique et des élections, or c’est la principale préoccupation de la classe moyenne, résume l’expert.

L’opposition considère également la publication de Poutine en période électorale de malhonnête. De toute évidence, l’article n’est pas financé par le fonds électoral de Vladimir Poutine, déclare Sergueï Oboukhov, secrétaire du parti communiste qui se prépare à porter plainte.

Maïa Grichina, membre de la Commission électorale centrale de Russie, ne considère pas l’article de Poutine comme de la propagande, et la loi n’interdit pas aux candidats à la présidence de s’exprimer dans la presse.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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