Les titres du 2 novembre 2012

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Russie: La croissance du système bancaire ralentit// Moscou-Paris: la coopération militaire au beau fixe// USA: L'ouragan Sandy apporte de l'eau au moulin d'Obama

Vedomosti

Russie: La croissance du système bancaire ralentit

Les statistiques publiées en septembre par la Banque centrale montrent que la croissance du système bancaire ralentit considérablement en Russie : depuis le début de l'année, les crédits d'entreprise n’ont augmenté que de 10% contre18,6% au cours des trois premiers trimestres de 2011. Les prêts aux particuliers, quant à eux, enregistrent une meilleure croissance par rapport à l'année dernière : 26,1% contre 19,6% en 2011 ; selon la Banque centrale, cette hausse atteindra 40-44% à la fin de l'année sans pour autant affecter la dynamique générale. La croissance des dépôts d'entreprise a diminué significativement – 4,6% contre 20,1% - tandis que les statistiques des placements particuliers sont bien meilleures – 10% contre 11,2% -, écrit vendredi le quotidien Vedomosti.

Les banquiers déplorent que le mois d'octobre n'ait apporté aucun changement : la demande de crédits n'est pas revenue avec la nouvelle saison.

Les compagnies ont peur d'emprunter et les obligations qu'elles émettent sont insuffisantes pour influer sur la hausse des actifs, déclare Dmitri Fedenkov, directeur du service d'analyse à Nordea Bank. Selon lui, cette situation se maintiendra jusqu'à début décembre. La croissance des portefeuilles d'entreprise pourrait rester de 15-17% pour 2012, contre 20% prévus par la Banque centrale. Dmitri Fedenkov ne voit pas ce qui pourrait lui redonner de l’élan à si court terme.

Mikhaïl Alexeev, d'Unicredit Bank, explique cette faible croissance par l'insuffisance en capital depuis le début de l'année - il a diminué de presque 5 points - et le fait que la Banque centrale et le ministère des Finances injectent la majeure partie des liquidités sur le marché.

Par ailleurs, les banques doivent se battre pour la liquidité chère, ce qui fait croître le coût des prêts – les taux d'intérêt positifs ont atteint environ 6%, expliquait Guerman Gref, président de Sberbank. Les entreprises sont incapables d'emprunter avec un tel taux.

Le secteur bancaire a réagi au ralentissement économique, déclare Maxim Ossadtchi de

BKF-Bank. La croissance économique s'éteint, ce dont témoigne le comportement des entreprises qui empruntent – en général les compagnies commerciales qui souscrivent à des crédits parce qu'elles ont besoin d'argent pour préparer la saison des ventes, le commerce de détail est la principale locomotive de l'économie.

La croissance dynamique du crédit aux particuliers est due à l'activité de consommation importante de la population, explique Dmitri Fedenkov. C'est pourquoi les banques spécialisées dans les crédits à la consommation évincent les banques universelles de la tête de liste.

Hier, la Banque centrale a mis à jour la liste des 30 plus grandes banques du pays, où Vostotchny et Home Credit & Finance Bank ont pris la place de Trust et de Khanty-Mansiysk Bank.

Nezavissimaïa gazeta

Moscou-Paris: la coopération militaire au beau fixe

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes et français – Sergueï Lavrov et Anatoli Serdioukov d'une part, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian de l'autre – se sont rencontrés à Paris le 31 octobre pour la 11ème réunion du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité. Cette instance est née en 2002 à l'initiative des présidents de deux pays, et se réunit chaque année, tour à tour à Moscou et Paris. Cette année, l'honneur d'accueillir cette réunion revenait à la seconde, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Pendant la conférence de presse, les ministres des deux pays ont déclaré qu'ils s'étaient entendus sur beaucoup de questions abordées, y compris sur la Syrie, et que cette entente s'appuyait sur le dernier communiqué de Genève. Toutefois, lorsque les journalistes ont affiné leurs questions, il s'est avéré que les positions des deux parties divergeaient sur des nuances. Par exemple,

Sergueï Lavrov a insisté sur le fait que le peuple syrien devait décider du sort de Bachar al-Assad après le cessez-le-feu et un accord entre les belligérants, tandis que son homologue Laurent Fabius insinuait qu'il était préférable de trouver un accord sans Assad.

La coopération militaire et technique entre les deux pays, par contre, n’a soulevé aucune contradiction. Les deux parties ont unanimement soutenu la nécessité et l'utilité de ce processus. La construction, en France, de deux porte-hélicoptères Mistral commandés par la marine russe a été évoquée. Anatoli Serdioukov a déclaré que les opérations étaient dans les temps et que le budget militaire 2011-2020 était disponible pour la construction de deux autres bâtiments de cette classe – le financement sera débloqué en 2013 mais les compagnies russes et françaises qui prendront en charge ce projet doivent, pour cela, fournir aux militaires tous leurs calculs et se réunir pour des consultations.

Le ministre russe de la Défense a également annoncé un scoop : Moscou a proposé à Paris d'envoyer sur la base française de Djibouti deux avions de reconnaissance Il-38 pour se joindre aux trois autres - selon certaines informations deux français et un italien – qui surveillent déjà les déplacements des pirates de mer dans le golfe d'Aden pour réagir opérationnellement à leurs attaques. On ignore encore la réaction française sur la question.

Les ministres ont également déclaré que la coopération entre les deux armées se développait sur plusieurs axes. Par exemple, 69 activités conjointes seront organisées en 2012. L'une d'elles est déjà lancée : les pilotes français se familiarisent aujourd’hui avec le système d'entraînement de leurs collègues russes dans le 4ème Centre de formation d'aviation et des essais militaires, situé dans la région de Tver.

Kommersant

USA: L'ouragan Sandy apporte de l'eau au moulin d'Obama

Après le passage de l’ouragan Sandy sur la côte est des Etats-Unis, la lutte contre la catastrophe est aujourd’hui le thème central de la campagne présidentielle américaine. Les dommages causés par l'ouragan sont déjà évalués à 30 milliards de dollars et, selon les estimations des autorités, plusieurs mois pourraient être nécessaires pour remédier aux conséquences de la catastrophe. Effet collatéral : les mesures d'urgence prises par la Maison blanche ont permis à Barack Obama de passer en tête dans la course présidentielle. Ses actions ont été soutenues par 80% des électeurs interrogés, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

En dépit de l'aide de la Garde nationale et des soldats projetés sur la côte est, les autorités n'ont pas encore surmonté les conséquences de l'ouragan Sandy. Selon le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, plus de 4 millions de personnes restent privées d'électricité et de chauffage. 82 ont déjà été victimes de la catastrophe - et la liste ne cesse de s'allonger.

Le métro new-yorkais a été partiellement remis en service mais plusieurs tunnels qui mènent vers Manhattan restent inondés. Les quartiers du Queens et de Brooklyn se sont retrouvés complètement isolés. Les bus, qui ont repris leur service seulement mardi soir, ne peuvent pas accueillir tous les passagers et le déficit de transport public a déjà entraîné des embouteillages dans le centre de la capitale financière du pays.

Des files d'attente de plusieurs kilomètres se forment devant les stations service, dont presque la moitié a été fermée en raison de l'absence d'électricité, à New York et dans le New Jersey.

Les autorités ne parviennent pas à faire face aux conséquences de l'ouragan dans la banlieue de New York, qui a subi le plus grand choc. Selon le maire d’Hoboken, 40 000 habitants, plus de la moitié de la population devrait être évacuée mais les rues inondées ne permettent pas aux unités de l'armée de procéder complètement à cette opération.

La lutte contre la catastrophe est aujourd’hui le thème central de la campagne présidentielle américaine, à une semaine du scrutin. Barack Obama a signé mercredi un décret spécial obligeant les hauts fonctionnaires fédéraux à répondre aux requêtes des maires et des gouverneurs des régions touchées "en moins de 15 minutes". Toutes les chaînes américaines ont diffusé les images du président en visite dans les régions touchées de New York et du New Jersey. Après avoir discuté avec les habitants de la ville côtière de Brigantin, complètement dévastée par la catastrophe, Obama a promis d'utiliser l'aviation de transport pour apporter des vêtements et de la nourriture aux victimes de l'ouragan. La Maison blanche a également mis à disposition des numéros verts pour l'enregistrement des victimes et s’inscrire en vue d’une aide personnelle de la part du gouvernement fédéral.

Les mesures entreprises par la Maison blanche dans les premiers jours qui ont suivi l'ouragan ont permis à Barack Obama de passer en tête dans la course présidentielle. Avant cela, les chances des deux candidats étaient égales et l'avantage du président sortant était équivalent au pourcentage d'erreur des statistiques. Mais d'après le sondage réalisé hier par ABC avec le Washington Post, huit électeurs américains sur dix soutiennent aujourd’hui les actions du président. Selon les sociologues, Barack Obama devance actuellement son rival dans neuf Etats "indécis", dont dépendra l'issue du vote à la présidentielle du 6 novembre.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

 

 

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