Les titres du 22 mars 2013

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Medvedev propose de créer une zone offshore en Extrême-Orient// L'Allemagne ne touchera pas aux néonazis// José Mourinho doute de l'honnêteté de la FIFA

Rossiïskaïa gazeta

Medvedev propose de créer une zone offshore en Extrême-Orient

Les autorités russes prévoient d'allouer près de 10 000 milliards de roubles pour développer l'Extrême-Orient d'ici 2020, soit 250 milliards d'euros, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta. Le gouvernement a approuvé hier ce programme de développement pour l'une des régions les plus problématiques du pays.

Ce document, qui a provoqué beaucoup de litiges au sein de l’exécutif, vise à transformer l'Extrême-Orient en région compétitive avec une économie diversifiée. A cet effet le gouvernement est prêt à accorder une somme sans précédent – près de 250 milliards d'euros d'ici 2020. "C'est colossal. Mais cet effort sera réparti entre le financement public, les prêts et les investissements privés", explique le premier ministre Dmitri Medvedev.

Le programme approuvé inclut également deux programmes fédéraux – le développement économique et social de l'Extrême-Orient et du Baïkal d'ici 2018 et le développement socioéconomique des îles Kouriles d'ici 2015, avec 12 sous-programmes. "Il est nécessaire d'investir dans l'infrastructure des transports, énergétique et sociale, et chercher à le faire sans travers. Nous avons également besoin de routes, de ponts et de ports. Ainsi que des écoles, des hôpitaux, des maternelles et de nouveaux emplois, évidemment", a énuméré Medvedev.

Les dépenses relatives à ces programmes fédéraux, selon les plans pour 2014-2020,  devraient s'élever à près de 250 milliards de roubles, soit environ 6,3 milliards d'euros. De plus, le Fonds de développement de l'Extrême-Orient et de la région du Baïkal ainsi que d'autres institutions devraient apporter une sérieuse contribution à ces projets. "Fin 2012 son solde a été augmenté de 15 milliards de roubles, il faut commencer à utiliser cette ressource", estime Medvedev. Il a ajouté que des amendements seraient adoptés au Code fiscal, impliquant des privilèges fiscaux pour les nouveaux projets, afin de rendre l'Extrême-Orient plus attrayant en termes d'investissements.

Au cours de la discussion, le chef du gouvernement a suggéré une idée extravagante : créer en Extrême-Orient une zone offshore. "Nous avons beaucoup d'endroits appropriés – Sakhaline, les îles Kouriles. Une partie de l'argent de Chypre pourrait être transférée ici, a-t-il avancé. Certes, le danger est que tout le monde s'enregistre là-bas, mais c'est une question de technique législative". Quoi qu'il en soit, le gouvernement a besoin de nouveaux outils pour développer l'Extrême-Orient, et Medvedev a invité les membres du gouvernement à se pencher sur cette idée.

Au final, l’exécutif a approuvé ce programme public. Seul le ministre des Finances Anton Silouanov s'y est opposé au programme en disant qu'il fallait encore le mettre au point. Cependant, le premier ministre a insisté : le programme doit être adopté. Sinon, les autorités ne pourraient pas aller plus loin. Medvedev a proposé d'organiser des consultations sur ce document d'ici le 2 avril, date de la réunion de la commission pour le développement de l'Extrême-Orient.


Nezavissimaïa gazeta

L'Allemagne ne touchera pas aux néonazis

Le gouvernement allemand a refusé de soumettre à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe une demande d’interdiction du parti national-démocrate (NPD). Cette décision a été prise mercredi pendant une réunion de l’exécutif, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Depuis un peu plus d'un an, la question de l’existence du NPD - l'épine dorsale du milieu néonazi, d'extrême-droite, raciste et xénophobe - est devenue très pertinente. Le groupe terroriste Clandestinité nationale socialiste a été découvert par hasard en novembre 2011 : pendant dix ans il a commis des crimes racistes, des attentats en ville et d'autres crimes sous le nez du gouvernement. Des liens de ses membres avec les milieux nazis, y compris les fonctionnaires du NPD, ont été établis. L'interdiction du principal parti néonazi est devenue une affaire de principe, elle était exigée lors des débats politiques et publics et soutenue lors des sondages.

Au final, un dossier de 1 000 pages a été constitué avec l'aide des forces de l'ordre pour prouver la nature anticonstitutionnelle de l'idéologie, de la politique et des pratiques du NPD. Dans ces circonstances, les 16 Länder ont décidé, en décembre dernier, de soumettre à la Cour constitutionnelle une d'interdiction du parti. Mais un dilemme politique est survenu : est-ce que le Bundesrat (la Chambre des Länder) sera soutenu par les requêtes solidaires du gouvernement fédéral et du Bundestag ?

On comptait sur le soutien du gouvernement contre le néonazisme. Cette attente était alimentée par les récentes déclarations de la chancelière Angela Merkel mais finalement, cette dernière n'a pas osé s’opposer au chef de la coalition noire-jaune. Le leader des libéraux, vice-chancelier et ministre de l'Economie Philipp Rösler a eu le courage de devancer publiquement la décision du gouvernement. Lundi déjà, il avait annoncé que les cinq ministres de son parti considéraient la saisie de la Cour de Karlsruhe comme inutile.

Même s’il estime inutile de s'adresser à la Cour constitutionnelle, le gouvernement fédéral exprime tout de même son "respect" et "prend en compte" la position des Länder. Tout en considérant la lutte contre l'extrémisme de droite comme une "tâche politique et sociale permanente".

Mais un fait est un fait. Le ministre de l'Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie, Ralf Jaeger, actif partisan de l'interdiction du NPD, estime que le gouvernement fédéral a envoyé un signal négatif. Les démocrates doivent tout faire pour défendre les hautes valeurs de la constitution.

Et le NPD, selon lui, "prépare le terrain pour la violence brune, incite à la haine envers les étrangers, son idéologie est antidémocratique et misanthrope, et l'Allemagne soutient ce racisme financé par l'argent du contribuable".

Aux yeux de la grande majorité des Allemands, tout cela est scandaleux. Le gouvernement a rejeté une demande démocratique commune, impliquant la saisie de la Cour constitutionnelle avec les branches du pouvoir législatif. La décision prise mercredi réduit à néant l'intention d'appuyer le Bundesrat par une requête du Bundestag à la Cour constitutionnelle - avant tout soutenue par les socio-démocrates. Il est clair que la fraction des libéraux ne voterait pas pour elle et, en suivant le gouvernement, ils seraient accompagnés par les députés démocrates chrétiens.

Reste le Bundesrat. Sa requête devrait être soumise à la Cour constitutionnelle en juin.

La semaine dernière les chefs de gouvernement de tous les Länder, dirigés aussi bien par des chrétiens que des socio-démocrates, ont confirmé leur unité dans cette affaire.


Kommersant

José Mourinho doute de l'honnêteté de la FIFA

Un grand scandale est en train d'éclater à la FIFA autour du vote annuel pour le titre de meilleur entraîneur du monde, organisé par l’organisation et l'hebdomadaire France Football. L'entraîneur du Real Madrid, José Mourinho, a accusé les organisateurs d’avoir falsifié ce vote qui a désigné l'entraîneur de l'équipe d'Espagne Vicente Del Bosque, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

L'attaquant de Naples Goran Pandev a jeté de l'huile sur le feu. Dans une interview accordée au site Football Italia, l'attaquant bulgare a déclaré qu'il doutait de l'honnêteté du vote car il avait opté pour Mourinho. "Après la publication des résultats, j'ai été surpris de découvrir que la FIFA avait attribué mon vote à Bosque. J'ai même téléphoné à Mourinho pour lui dire que j'avais voté pour lui."

Mourinho fut le premier à accuser ouvertement la FIFA : "J'ai discuté avec certaines personnes qui ont affirmé avoir voté pour moi mais le prix a été finalement remporté par un autre entraîneur. Le vote n'était pas transparent et cela semblait convenir à la FIFA. C'est pourquoi j'ai décidé de ne pas me rendre à la remise de prix", a déclaré l'entraîneur portugais.

Pour sa part, la FIFA n'a accordé aucune importance aux attaques de Mourinho, remarquant  toutefois que la liste des votes de footballeurs et de spécialistes pour élire le meilleur entraîneur de 2012 était juste et ne contenait aucune falsification mentionnée par l'entraîneur du Real. Le titre du meilleur entraîneur de 2012 a été finalement attribué à Vicente Вel Bosque. L'ancien entraîneur du FC Barcelone Pep Guardiola faisait également partie des prétendants au titre remis par la FIFA en collaboration avec le magazine France Football.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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