Courrier des lecteurs JRM, 2007-09-26 12:03

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A Kharkov la situation est désastreuse (deux millions d'habitants privés d'eau potable). Cette expérience illustre à quel point la libéralisation des échanges  permet aux importateurs de se constituer des réseaux de distribution qui s'avèrent mortels pour les producteurs nationaux, ce qui provoque la fermeture des entreprises nationales, la disparition des emplois, la disparition des moyens destinés aux services publics. La situation est d'autant plus grave qu'en échange de cette "ouverture" des marchés, le pays acquiert "le droit de s'endetter", notamment auprès du FMI. 

 C'est ainsi qu'en Ukraine 30 % des crédits souscrits pour la reconstruction des routes sont maintenant consacrés au payement des intérêts sur les crédits précédents. Il suffit de rouler en Ukraine pour mesurer l'ampleur de la tâche qui reste à réaliser. On voit bien, à partir de ces constats, que la dépendance financière au FMI, qui pose comme condition de base la liberté des échanges, ruine en réalité les économies nationales. C'est avec réserve que la Russie s'est approchée de l'OMC, laquelle est l'acteur central de cette libéralisation qui sème la ruine jusque dans les pays développés (USA et France compris) ! Le FMI ayant échoué de façon aussi vaste que consternante dans sa mission d'assistance au développement selon les critères de l'OMC, une candidature idoine s'impose. Celle, par exemple du Tchèque Josef Tosovsky, infiniment plus neutre que celle du Français Strauss Khan, appelé, comme son homologue Kouchner, à se faire les acteurs d'une sympathie proaméricaine que le Président français ne peut pas directement  matérialiser, faute d'être suivi pas les Français.

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