Les Etats Unis emploient ce jour 21% des personnes dans des services de sécurité privés et en 2010 le Washington post estimait qu'environ 1900 entreprises privées étaient sous contrat avec une des 16 agences américaines de renseignement.
Notamment la firme Booz- Allen dont les bénéfices en 1912 ont augmenté de 55% par rapport à l'année précédente. Comment dans ces conditions assurer le secret à une telle échelle? Cela devient humainement impossible et la hantise de la sécurité génère un climat malsain et fait partie de cet esprit de domination dont ils ne peuvent se défaire.
Après Wikileaks Assange et Mannings, les voilà maintenant avec le cas Snowden parti pour Hong-Kong et depuis lors, évanoui sans laisser de traces. Il n'y a pas lieu de s'étonner: rappelons-nous l'affaire des "grandes oreilles" "Echelon" des années 95 qui fit grand bruit à l'époque mais avec l'Otan dans les murs de l'Union Européenne, comment y échapper? Or dans ce système américain, il suffit d'une personne mécontente et inadaptée pour faire voler en éclats des morceaux du système en semant l'anxiété dans tout le reste de leur pyramide. Et même "après", quelle sera la petite équipe capable de trier ce flot d'information? Nous vivons dans une sécurité toute relative mais le renseignement n'est pas une fin en soi: exemple, l'Afghanistan, l'Irak et maintenant cette malheureuse Syrie. Qui joue avec le feu récolte la tempête.
