Ni l'Europe ni la France n'ont payé un euro à Tripoli pour la libération des Bulgares (Sarkozy)

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"Ni l'Europe ni la France n'ont versé la moindre somme à la Libye pour obtenir la libération des Bulgares", rapporte mardi la station de radio France Info, citant le président français Nicolas Sarkozy.

"Ni l'Europe ni la France n'ont versé la moindre somme à la Libye pour obtenir la libération des Bulgares", rapporte mardi la station de radio France Info, citant le président français Nicolas Sarkozy.

Mardi, les cinq infirmières et le médecin bulgares condamnés à perpétuité en Libye ont regagné Sofia à bord de l'avion du président français. Dès leur arrivée, ils ont appris qu'ils étaient graciés par le président bulgare Gueorgui Parvanov.

L'épouse du président français, Cécilia Sarkozy, avait personnellement pris part aux négociations sur la libération des détenus.

Immédiatement après le retour des Bulgares à Sofia, M.Sarkozy a tenu une conférence de presse à l'Elysée. A la question de savoir si l'Europe ou la France ont payé un euro, le président français a répondu par la négative, réfutant ainsi une information parue dans les médias selon laquelle des centaines de millions de dollars auraient été versés pour obtenir la libération des infirmières et du médecin bulgares accusés d'avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants.

Les Bulgares ont reçu l'autorisation de regagner leur patrie après la signature, d'un accord euro-libyen prévoyant l'octroi d'une assistance médicale à la Libye et le resserrement de ses liens politiques avec l'UE, a rapporté mardi l'agence Reuters, citant une source en Lybie.

"Un accord a été signé en vue d'équiper un hôpital à Benghazi et de soigner des enfants... Cela dit, toutes les questions politiques ont été réglées", a assuré la source.

Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien naturalisé Bulgare avaient été arrêtés en 1999 en Libye et mis en examen pour avoir inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants libyens. Au début, ils avaient tous été condamnés à mort, mais il y a une semaine, la peine capitale avait été commuée en réclusion à perpétuité. Les condamnés avaient fait appel du jugement, exigeant qu'il soit réformé et affirmant qu'ils étaient innocents et qu'ils avaient avoué sous la torture.

Cette affaire avait freiné le développement des relations entre la Libye et l'Union européenne. Ces relations s'étaient normalisées en 2003, après que Tripoli eut pris la décision de renoncer à la mise au point d'armes d'extermination massive. La Libye avait également annoncé son désir de se joindre à l'accord de partenariat entre l'UE et les pays du sud de la Méditerranée.

En qualité de condition permettant à la Lybie d'adhérer à cet accord, l'Union européenne avait exigé que la condamnation à mort des infirmières et du médecin bulgares soit annulée et avait déclaré qu'elle renforcerait ses relations avec la Libye si les autorités du pays autorisaient le rapatriement des condamnés bulgares.

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