Depuis mardi le Kirghizstan est le théâtre de violents heurts entre l'opposition et la police. Le siège de l'administration régionale de Talas a été pris d'assaut, toutes les affiches représentant le président kirghiz ont été brûlées. Le 7 mars, les troubles se sont étendus à plusieurs régions du pays et à sa capitale, Bichkek.
Depuis mardi le Kirghizstan est le théâtre de violents heurts entre l'opposition et la police. Le 6 avril des manifestants d'opposition ont pris d'assaut l'administration régionale de Talas (nord-ouest). Les autorités ont promis de réprimer sévèrement ces actions anticonstitutionnelles.
Si au début les manifestants avançaient des revendications d'ordre social, ces dernières se sont très vite politisées. Les manifestants exigent la démission du président Bakiev. Les défenseurs des droits de l'homme du Kirghizstan ont rapporté aux journalistes qu'à Talas toutes les affiches représentant le président avaient été brûlés.
Les manifestants préparent des cocktails Molotov à Talas.
Un véhicule de la police incendié près du siège de l'administration régionale de Talas
Deux personnes ont été tuées lors des affrontements avec la police à Talas, selon les manifestants. Les autorités ont annoncé que la police a dû recourir aux moyens spéciaux, notamment aux gaz lacrymogènes. Les défenseurs des droits de l'homme kirghizs ont exhorté la communauté internationale à tout faire pour éviter une effusion de sang.
Le 7 mars, les troubles opposant le pouvoir et des manifestants se sont étendus à plusieurs régions du pays et à sa capitale, Bichkek, où 40 personnes ont été tuées et 400 blessées, selon le ministère de la Santé.
Plusieurs manifestants ont été blessés dans les heurts devant le siège du gouvernement kirghiz à Bichkek.
Les leaders d'opposition, dont la libération était exigée par les manifestants, ont été relâchés mercredi après-midi.
Le président kirghiz Kourmanbek Bakiev a décrété le couvre-feu et la protection de la frontière a été renforcée. Sur la photo: la police antiémeutes à Bichkek.
La police antiémeutes à Bichkek.
Les manifestants ont pris mercredi le contrôle des studios de la chaîne publique KTR. Les représentants de l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme participent à une émission en direct consacrée à la situation au Kirghizstan.
Les manifestants incendient des véhicules devant le siège du gouvernement à Bichkek.
Le siège du gouvernement kirghiz.
