La loi fondamentale de la Terre, ou La communion avec la nature

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Beaucoup de gens s'imaginent que les peuples indigènes d'Amérique Latine, ce sont des travailleurs des champs restés bloqués au XIXe siècle, qui ne veulent migrer vers la ville et avoir un mode de vie "normal". Le voyage dans la Cité perdue permettra de voir cette question d'un autre œil.

Beaucoup de gens s'imaginent que les peuples indigènes d'Amérique Latine, ce sont des travailleurs des champs restés bloqués au XIXe siècle, qui ne veulent migrer vers la ville et avoir un mode de vie "normal". Le voyage dans la Cité perdue permettra de voir cette question d'un autre œil.

© Photo Artiom ZhdanovBeaucoup de gens s'imaginent que les peuples indigènes d'Amérique Latine, ce sont des travailleurs des champs restés bloqués au XIXe siècle, qui ne veulent migrer vers la ville et avoir un mode de vie "normal". Le voyage dans la Cité perdue permettra de voir cette question d'un autre œil. Si vous ne parlez pas espagnol, engagez des guides anglophones et posez leur un maximum de questions – ils vous raconteront avec plaisir comment vivent ceux dont vous verrez au fil des jours les habitations et où vous vous arrêterez. Ils vous parleront également des destructions inconsidérées des lieux sacrés des Indiens et expliqueront comment la nature réagit par des émissions chaotiques d'énergie cosmique en essayant de se régénérer.
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Beaucoup de gens s'imaginent que les peuples indigènes d'Amérique Latine, ce sont des travailleurs des champs restés bloqués au XIXe siècle, qui ne veulent migrer vers la ville et avoir un mode de vie "normal". Le voyage dans la Cité perdue permettra de voir cette question d'un autre œil. Si vous ne parlez pas espagnol, engagez des guides anglophones et posez leur un maximum de questions – ils vous raconteront avec plaisir comment vivent ceux dont vous verrez au fil des jours les habitations et où vous vous arrêterez. Ils vous parleront également des destructions inconsidérées des lieux sacrés des Indiens et expliqueront comment la nature réagit par des émissions chaotiques d'énergie cosmique en essayant de se régénérer.
© Photo Artiom Zhdanov"Rien n'existe sans la pensée, disent depuis des temps immémoriaux les indiens Kogis. Et les gens ne dévastent pas simplement le monde, ils le simplifient en détruisant aussi bien la structure physique que la pensée, or ces deux notions constituent la base de l'existence." Selon la croyance des Kogis, ils vivent sur cette planète pour conserver l'état naturel des choses. Mais il y a quelques années ils ont reconnu qu'il était impossible d'accomplir cette tâche en raison de la déforestation permanente et de l'extraction des minerais utiles. En 1990 déjà ils ont pris contact avec des cinéastes britanniques pour annoncer qu'il était temps de changer le cours de l'existence entière. Les prophéties de tous les peuples autochtones dans le monde entier se rejoignent en disant qu'un cycle s'achève actuellement et qu'un autre commence, et que si nous ne changeons pas, "la Terre s'autopurifiera" et emportera les meilleurs hommes, dont la conscience est prête aux changements.
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"Rien n'existe sans la pensée, disent depuis des temps immémoriaux les indiens Kogis. Et les gens ne dévastent pas simplement le monde, ils le simplifient en détruisant aussi bien la structure physique que la pensée, or ces deux notions constituent la base de l'existence." Selon la croyance des Kogis, ils vivent sur cette planète pour conserver l'état naturel des choses. Mais il y a quelques années ils ont reconnu qu'il était impossible d'accomplir cette tâche en raison de la déforestation permanente et de l'extraction des minerais utiles. En 1990 déjà ils ont pris contact avec des cinéastes britanniques pour annoncer qu'il était temps de changer le cours de l'existence entière. Les prophéties de tous les peuples autochtones dans le monde entier se rejoignent en disant qu'un cycle s'achève actuellement et qu'un autre commence, et que si nous ne changeons pas, "la Terre s'autopurifiera" et emportera les meilleurs hommes, dont la conscience est prête aux changements.
© Photo Artiom Zhdanov"L'archéologie n'est qu'une traduction, c'est un mot pour l'esprit occidental, notre compréhension de ce que voulaient exprimer et dire les Indiens. Et aujourd'hui on se demande ce que voulaient dire les peuples indigènes en construisant la Cité perdue. Je pense qu'ils voulaient dire la chose suivante: beaucoup de gens peuvent vivre dans un environnement aussi merveilleux que celui-ci sans le détruire", déclarait Alvaro Soto, chef de l'expédition archéologique envoyée ici dans les années 1970. A cette époque, on savait déjà que les indiens Taironas adaptaient les villes aux conditions topographiques de la région. Ils construisaient les murs des terrasses de sorte que l'eau et les pluies incessantes ne les détruisent pas.
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"L'archéologie n'est qu'une traduction, c'est un mot pour l'esprit occidental, notre compréhension de ce que voulaient exprimer et dire les Indiens. Et aujourd'hui on se demande ce que voulaient dire les peuples indigènes en construisant la Cité perdue. Je pense qu'ils voulaient dire la chose suivante: beaucoup de gens peuvent vivre dans un environnement aussi merveilleux que celui-ci sans le détruire", déclarait Alvaro Soto, chef de l'expédition archéologique envoyée ici dans les années 1970. A cette époque, on savait déjà que les indiens Taironas adaptaient les villes aux conditions topographiques de la région. Ils construisaient les murs des terrasses de sorte que l'eau et les pluies incessantes ne les détruisent pas.
© Photo Artiom ZhdanovCependant, en 1992 la majorité des habitants de Santa Marta ne soupçonnaient même pas l'existence des Indiens qui vivaient dans les montagnes à seulement 37 kilomètres de leur village. Ils savaient seulement que la civilisation des Taironas n'avait laissé que quelques reliques. Apparemment, cette circonstance, entre autre, a poussé l'ONU à proclamer en 1995 la Décennie internationale des peuples autochtones, afin que leur voix soit entendue par les hommes politiques.
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Cependant, en 1992 la majorité des habitants de Santa Marta ne soupçonnaient même pas l'existence des Indiens qui vivaient dans les montagnes à seulement 37 kilomètres de leur village. Ils savaient seulement que la civilisation des Taironas n'avait laissé que quelques reliques. Apparemment, cette circonstance, entre autre, a poussé l'ONU à proclamer en 1995 la Décennie internationale des peuples autochtones, afin que leur voix soit entendue par les hommes politiques.
© Photo Artiom ZhdanovLes Kogis sont les descendants de la dernière civilisation sud-américaine existante, dont les origines remontent à l'époque des Incas et des Aztèques. Leurs villes et leurs habitations ont survécu par miracle dans le monde contemporain. Les montagnes, où ils vivent, représentent un massif isolé sous la forme d'une pyramide triangulaire de 5km de hauteur. La Sierra Nevada de Santa Marta est la plus haute chaîne de montagne du monde située sur le littoral. C'est un endroit unique, qui se présente sous la forme d'un microcosme, le reflet miroir de notre planète: on y trouve toutes les zones écologiques et la plupart des plantes et des animaux qui se trouvent sur la planète.
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Les Kogis sont les descendants de la dernière civilisation sud-américaine existante, dont les origines remontent à l'époque des Incas et des Aztèques. Leurs villes et leurs habitations ont survécu par miracle dans le monde contemporain. Les montagnes, où ils vivent, représentent un massif isolé sous la forme d'une pyramide triangulaire de 5km de hauteur. La Sierra Nevada de Santa Marta est la plus haute chaîne de montagne du monde située sur le littoral. C'est un endroit unique, qui se présente sous la forme d'un microcosme, le reflet miroir de notre planète: on y trouve toutes les zones écologiques et la plupart des plantes et des animaux qui se trouvent sur la planète.
© Photo Artiom ZhdanovCependant, les différends politiques importants et les longs conflits intérieurs ont remis en question l'équilibre qui régnait pendant des millénaires dans les monts de la Sierra. Et les conséquences de ce comportement se reflètent déjà sur la faune, la flore et le climat de toute la planète. En mai-juin 2006, les dirigeants des communautés indiennes, mamos (chefs traditionnels et guides spirituels), ont organisé plusieurs conférences en Espagne et en France afin de rappeler la fraternité, la fusion entre l'homme et la nature, et la nécessité de prendre soin de la nature. Ils ont parlé de la Loi fondamentale qui devait être respectée par tous les êtres vivants, de la pierre à l'homme: "Toute chose a le droit d'exister, et chaque chose a sa place."
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Cependant, les différends politiques importants et les longs conflits intérieurs ont remis en question l'équilibre qui régnait pendant des millénaires dans les monts de la Sierra. Et les conséquences de ce comportement se reflètent déjà sur la faune, la flore et le climat de toute la planète. En mai-juin 2006, les dirigeants des communautés indiennes, mamos (chefs traditionnels et guides spirituels), ont organisé plusieurs conférences en Espagne et en France afin de rappeler la fraternité, la fusion entre l'homme et la nature, et la nécessité de prendre soin de la nature. Ils ont parlé de la Loi fondamentale qui devait être respectée par tous les êtres vivants, de la pierre à l'homme: "Toute chose a le droit d'exister, et chaque chose a sa place."
© Photo Artiom ZhdanovLes communautés des peuples indiens indigènes représentent à peine 5% de la population de la planète. Ces 300-500 millions d'individus vivent dans 70 pays, parlent 5.000 langues et ont leur propre culture. Ils font également partie des 10% de la planète qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté. L'ignorance de normes sanitaires élémentaires, l'impossibilité de recevoir une éducation, de contrôler leur territoire et de défendre leurs droits, en dépit de l'existence des lois – tout cela les concerne également. Et ce, sachant que la constitution de la Colombie définit clairement l'intégrité territoriale des peuples autochtones, ce qui juridiquement leurs confère des droits particuliers. En 2007 a été adoptée la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui consacre leur droit de posséder leurs propres territoires et ressources naturelles, de conserver et de transmettre leurs connaissances, ainsi que leur droit à l'autodétermination. Qui plus est, en 1979 l'UNESCO a accordé à l'ensemble du territoire où vivent les Kogis, les Arsarios et les Vivas le statut de réserve mondiale de la biosphère.
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Les communautés des peuples indiens indigènes représentent à peine 5% de la population de la planète. Ces 300-500 millions d'individus vivent dans 70 pays, parlent 5.000 langues et ont leur propre culture. Ils font également partie des 10% de la planète qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté. L'ignorance de normes sanitaires élémentaires, l'impossibilité de recevoir une éducation, de contrôler leur territoire et de défendre leurs droits, en dépit de l'existence des lois – tout cela les concerne également. Et ce, sachant que la constitution de la Colombie définit clairement l'intégrité territoriale des peuples autochtones, ce qui juridiquement leurs confère des droits particuliers. En 2007 a été adoptée la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui consacre leur droit de posséder leurs propres territoires et ressources naturelles, de conserver et de transmettre leurs connaissances, ainsi que leur droit à l'autodétermination. Qui plus est, en 1979 l'UNESCO a accordé à l'ensemble du territoire où vivent les Kogis, les Arsarios et les Vivas le statut de réserve mondiale de la biosphère.
© Photo Artiom Zhdanov"Notre communauté indienne s'appelle Arsario en espagnol et Viva dans notre langue. Pourquoi? Parce que nous préférons vivre sous un climat chaud et n'aimons pas le froid", déclare Alexandrin âgé de 21 ans. Il a quatre enfants, et il est difficile de nourrir une famille aussi grande avec les seuls produits issus de son jardin, car en raison des variations d'altitude le climat est austère dans cette région. Nul ne sait si les récoltes seront bonnes cette année et si elles seront suffisantes. Heureusement, la maison d'Alexandrin se trouve près du "Chemin Tairona", et cela permet de gagner toujours un peu d'argent grâce aux touristes, qui sont devenus une source supplémentaire de revenus pour de nombreuses familles locales. Car malgré l'idée reçue selon laquelle les Indiens vivent grâce à l'énergie cosmique, comme tout le monde, ils ont besoin d'argent pour vivre.
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"Notre communauté indienne s'appelle Arsario en espagnol et Viva dans notre langue. Pourquoi? Parce que nous préférons vivre sous un climat chaud et n'aimons pas le froid", déclare Alexandrin âgé de 21 ans. Il a quatre enfants, et il est difficile de nourrir une famille aussi grande avec les seuls produits issus de son jardin, car en raison des variations d'altitude le climat est austère dans cette région. Nul ne sait si les récoltes seront bonnes cette année et si elles seront suffisantes. Heureusement, la maison d'Alexandrin se trouve près du "Chemin Tairona", et cela permet de gagner toujours un peu d'argent grâce aux touristes, qui sont devenus une source supplémentaire de revenus pour de nombreuses familles locales. Car malgré l'idée reçue selon laquelle les Indiens vivent grâce à l'énergie cosmique, comme tout le monde, ils ont besoin d'argent pour vivre.
© Photo Artiom ZhdanovIci on fait clairement la distinction entre le travail des hommes et des femmes. Prendre soin des arbres et des plantes, rechercher de la nourriture et des fibres pour le tissu est l'affaire des hommes. Alexandrin extrait des fibres des feuilles d'agave. A partir de ces fibres les femmes fabriquent des sacs à dos (un sac à dos nécessite 50-60 feuilles), et on en fait également des cordes très solides. Sous nos yeux, Alexandrin a nettoyé la feuille de ses épines et a commencé à la dépulper. Au début, il n'avait pas pris l'outil approprié, alors il l'a posé et a consommé de la morelle noire (Solanum Nigrum). Et, comme par miracle, ses idées sont devenues claires, la fatigue a disparu en cédant la place aux bonnes décisions! Il est allé quelque part et est revenu avec le bon outil, qu'on peut voir sur la photo.
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Ici on fait clairement la distinction entre le travail des hommes et des femmes. Prendre soin des arbres et des plantes, rechercher de la nourriture et des fibres pour le tissu est l'affaire des hommes. Alexandrin extrait des fibres des feuilles d'agave. A partir de ces fibres les femmes fabriquent des sacs à dos (un sac à dos nécessite 50-60 feuilles), et on en fait également des cordes très solides. Sous nos yeux, Alexandrin a nettoyé la feuille de ses épines et a commencé à la dépulper. Au début, il n'avait pas pris l'outil approprié, alors il l'a posé et a consommé de la morelle noire (Solanum Nigrum). Et, comme par miracle, ses idées sont devenues claires, la fatigue a disparu en cédant la place aux bonnes décisions! Il est allé quelque part et est revenu avec le bon outil, qu'on peut voir sur la photo.
© Photo Artiom ZhdanovDans les lieux habités par les Kogis règnent le calme et la tranquillité. Dès les premiers jours de la fondation d'une famille, les communes font un travail collectif spirituel en se rassemblant autour d'un feu pour chanter, méditer et prier jusqu'à l'aube.
Un chercheur britannique qui a étudié la vie des Kogis au cours des 20 dernières années a reconnu: "D'après moi, les indiens Kogis de Colombie sont la civilisation la plus raffinée, intelligente, sensible et avancée de notre planète à l'heure actuelle."
Et voici ce que disaient les Kogis: "Vous avez appris à vivre dans l'espace cosmique, c'est merveilleux, mais vous semblez incapables de revenir à la compréhension de la vie en harmonie avec la Terre. Vous l'avez oublié. Lorsque vous le comprendrez, vous commencerez à mieux vous comprendre vous-mêmes."
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Dans les lieux habités par les Kogis règnent le calme et la tranquillité. Dès les premiers jours de la fondation d'une famille, les communes font un travail collectif spirituel en se rassemblant autour d'un feu pour chanter, méditer et prier jusqu'à l'aube.
Un chercheur britannique qui a étudié la vie des Kogis au cours des 20 dernières années a reconnu: "D'après moi, les indiens Kogis de Colombie sont la civilisation la plus raffinée, intelligente, sensible et avancée de notre planète à l'heure actuelle."
Et voici ce que disaient les Kogis: "Vous avez appris à vivre dans l'espace cosmique, c'est merveilleux, mais vous semblez incapables de revenir à la compréhension de la vie en harmonie avec la Terre. Vous l'avez oublié. Lorsque vous le comprendrez, vous commencerez à mieux vous comprendre vous-mêmes."
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