Les défenseurs russes des droits de l'homme se disent offensés par l'affirmation de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton selon laquelle il n'y avait qu'un seul vainqueur évident de la présidentielle du 4 mars.
La chef de la diplomatie américaine a fait cette déclaration le 7 mars, en commentant le déroulement de l'élection à la magistrature suprême en Russie.
"Ces paroles ont été prononcées à un moment où de nouveaux cas de falsification des résultants du scrutin ont été révélés", lit-on dans une déclaration du Groupe Helsinki de Moscou, signée par des militants russes des droits de l'homme, dont Lioudmila Alexeïeva, Sergueï Kovalev, Oleg Orlov et Lev Ponomarev.
Les auteurs du document dénoncent les "propos offensants de la secrétaire d'Etat américaine" et reprochent à Mme Clinton de "mésestimer l'importance des droits de l'homme".
"Peut-on parler de «vainqueur» sans même mentionner que cette élection était inégale et injuste? Nous estimons que les propos de Hillary Clinton ne sont rien d'autre qu'une insulte aux personnes luttant pour des élections honnêtes en Russie. Il est temps de comprendre qu'il existe des choses plus importantes que le protocole diplomatique. Il s'agit notamment du droit des électeurs", indique la déclaration du Groupe Helsinki.
L'élection présidentielle en Russie a été remportée par Vladimir Poutine qui a recueilli 63,60% des voix au premier tour.
Lors d'une conférence de presse, le 7 mars, la chef de la diplomatie américaine a déclaré qu'il y avait un "vainqueur évident de l'élection" et que les Etats-Unis étaient prêts à travailler avec Vladimir Poutine après son investiture.
