L'ex-PDG du groupe pétroler russe Ioukos Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev pourraient bénéficier de l'amnistie pour les crimes économiques acceptée la veille par le président Vladimir Poutine, estime le délégué russe aux droits des entrepreneurs Boris Titov.
"Il faut mener une analyse juridique, je ne suis pas en mesure de dire exactement si le fait qu'ils ont été condamnés à deux reprises pourrait empêcher leur libération", a déclaré M.Titov dans une interview à la chaîne de télévision Russie 24.
Vendredi, le président russe Vladimir Poutine a appelé la Douma à décréter avant le 14 juillet une amnistie pour les personnes emprisonnées pour des crimes économiques. M.Titov rappelle que le projet d'amnistie approuvé par le chef du Kremlin concernerait les personnes condamnées pour la première fois.
Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev ont été arrêtés en 2003 et condamnés en 2005 à huit ans de prison ferme pour évasion fiscale. En décembre 2010, à l'issue d'un second procès intenté pour détournement de pétrole et blanchiment d'argent, cette peine a été portée à 14 ans. Le 24 mai 2011, après avoir examiné l'appel interjeté par les avocats des intéressés, la Cour municipale de Moscou l'a réduite à 13 ans.
De nombreux responsables politiques et analystes occidentaux considèrent que les procès contre MM Khodorkovski et Lebedev sont politiquement motivés, mais les autorités russes rejettent ces affirmations.
Amnesty International a reconnu en 2011 MM Khodorkovski et Lebedev prisonniers de conscience après leur condamnation pour de nouveaux chefs d'accusation.
