L'harmonie du Créateur à l'épreuve de la physique

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Les physiciens de nombreux pays du Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) ont évoqué le nouvel accélérateur linéaire de particules géant, International Linear Collider (ILC), écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

L'harmonie du Créateur à l'épreuve de la physique

Les physiciens de nombreux pays du Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) ont évoqué le nouvel accélérateur linéaire de particules géant, International Linear Collider (ILC), écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

A vrai dire ce projet n’est pas du tout nouveau : les chercheurs de particules élémentaires le soutiennent depuis plus de 20 ans. L'accélérateur Tesla a même déjà été conçu en Allemagne mais le projet a été gelé. Le forum scientifique qui s’est déroulé récemment au CERN a éclairé la situation concernant le projet d’ILC. Il succédera au Large Hadron Collider (LHC, Grand collisionneur de hadrons) et continuera d’étudier les mystères de la matière quand le LHC aura atteint les limites de ses capacités.

Le nouveau collisionneur sera composé de deux accélérateurs souterrains linéaires (et non pas circulaires comme le LHC) d'une longueur totale de 30 kilomètres. Cet accélérateur fera entrer en collision les électrons et les positrons d'une énergie totale allant jusqu'à 1 téraélectronvolt.

"Ces accélérateurs ne sont pas une nouveauté : le LHC a été construit pour succéder à l'ancien Grand collisionneur électron-positron (LEP, Large Electron-Positron Collider), a déclaré le docteur ès sciences physique et mathématiques Viktor Savrine, directeur adjoint de l'Institut de recherche en physique nucléaire à l'Université Lomonossov de Moscou. Mais il s'agissait de dispositifs d’une énergie dix fois inférieure au projet actuel."

L'Allemagne, la Russie, les Etats-Unis, le Japon et le CERN voudraient accueillir le nouvel accélérateur sur leur territoire.

Mais pourquoi en construire un nouveau ? Selon Viktor Savrine, il servira de vérificateur des expériences du LHC car le choc de protons très lourds, qui plus est ayant une structure complexe, engendre un véritable "tas" de diverses particules. Il est difficile de tirer des informations utiles dans cette multitude de particules. En revanche, les électrons et les positrons sont des particules ponctuelles. Pendant le choc, les particules naissent ce qu'on appelle sous forme pure. Un deuxième collisionneur permettra de vérifier avec précision et véracité de nombreuses informations obtenues grâce au LHC. De plus, les physiciens espèrent tout de même trouer une "nouvelle physique", c'est-à-dire des phénomènes et des particules qui sortent du cadre de la théorie moderne – du Modèle standard.

Le projet est estimé à près de huit milliards de dollars et le pays d'accueil devra prendre en charge 25% de cette somme. Cela n'empêche pas les prétendants d'être en sérieuse compétition pour mettre la main sur l'accélérateur car il est très prestigieux d’accueillir un tel dispositif. A l’heure actuelle les candidats sont les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, le CERN et la Russie, notamment l'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna. La proposition du CERN semble alléchante. Il serait possible d'y réunir les capacités du LHC et de l'accélérateur linéaire en confrontant les électrons et les positrons avec les protons. Cela permettrait d'étudier plus en profondeur la structure du proton complexe.

Les physiciens auront le dernier mot pour déterminer qui, au final, recevra le nouvel accélérateur.

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