Le dernier site de destruction d'armes chimiques mis en service en Russie fin 2013

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Le septième et dernier site de destruction d'armes chimiques sera mis en service en Russie en décembre 2013, écrit jeudi 8 août le quotidien Izvestia.

Le septième et dernier site de destruction d'armes chimiques sera mis en service en Russie en décembre 2013, écrit jeudi 8 août le quotidien Izvestia.

Les dépôts de Kizner, en Oudmourtie, abritent plus de la moitié de l'arsenal russe de "munitions toxiques". Les capacités de cette usine permettront de neutraliser ces réserves en moins de deux ans.

"Le site de Kizner sera capable d'éliminer 3 500 tonnes de substances toxiques par an, ce qui permettra de vider les entrepôts en Oudmourtie pour la fin du programme de désarmement chimique, d'ici le 31 décembre 2015, a déclaré Nelli Solianik, porte-parole de la Direction fédérale pour la conservation sûre et l'élimination des armes chimiques. Deux locaux de désintoxication de substances chimiques fonctionneront à Kizner. A l'heure actuelle, on termine les travaux pour la mise en service du site."

L'usine située à 4 km de Kizner prendra en charge 5 744,7 tonnes de substances toxiques sur les 9 711,9 tonnes qui restent en Russie. Les entrepôts militaires de Kizner abritent 55 498 obus d'artillerie avec du sarin, du soman, du gaz VX et de la lewisite. Les trois premières substances représentent 98% du stock, tandis qu'il reste moins de 130 tonnes de lewisite en Russie. Il s'agit d'une substance datant de la Première guerre mondiale et qui n'est plus conservée nulle part sous sa forme pure.

La deuxième ville la plus grande abritant des armes chimiques est Potchep, région de Briansk, où se trouvent 2 774,3 tonnes de substances neuroparalytiques. 976,1 tonnes de produits toxiques restent à Chtchoutchie, région de Kourgan. Il ne reste plus qu'à neutraliser 206,7 tonnes de produits toxiques à Maradykovski, région de Kirov, et 41,3 tonnes de substances toxiques à Leonidovka, région de Penza.

Le programme de désarmement chimique en Russie a été reporté à plusieurs reprises. Avant tout pour des raisons de sécurité. L'explosion sur un site chimique pourrait avoir des conséquences plus graves qu'une explosion dans un arsenal classique d'obus et de missiles.

Ce sont les obus d'artillerie doté d'un détonateur inamovible qui posent problème. Bien que la part de ces munitions soit inférieure à 1% (on les retrouve à Maradykovski, Leonidovka et Chtchoutchie), Leur recyclage est possible uniquement en les faisant exploser, ce qui ralentit considérablement le processus. La technologie utilisée a été conçue par les spécialistes de divers centres de recherche russes et n'a pas d'égales dans le monde. Toute incident est minimisé et exclu – une seule munition est traitée à la fois, et on analyse constamment les résidus des substances toxiques.

En dépit de l'automatisation maximale de la procédure, l'élimination des munitions conformément aux normes de sécurité prend du temps. Ce qui a ses avantages – l'infrastructure des communes aux alentours se développe pendant que les entreprises travaillent.

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