Moubarak pourrait revenir "sauver l'Egypte"

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Va-t-on assister au retour triomphal de Hosni Moubarak dans la grande politique ?

Va-t-on assister au retour triomphal de Hosni Moubarak dans la grande politique ?

Lundi, certains experts ont commencé à répondre à cette question par l’affirmative, après que l'avocat de Moubarak a dit que son client pourrait être relâché, écrit mardi 20 août le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Ces derniers jours, des centaines de personnes sont mortes dans les rues égyptiennes. Pendant ce temps, le reste du monde a réalisé que les nouvelles autorités n'avaient aucune chance de trouver un terrain d'entente avec les Frères musulmans. D’où cette question : qui est capable aujourd'hui de sortir cet Etat-clé de la crise très profonde qui l’anéantit ?

Mohamed Morsi, le président déchu, ne peut pas être considéré comme un éventuel pacificateur, même hypothétique. Dans leur confrontation acharnée avec les militaires, les Frères musulmans ont clairement montré qu'ils n'étaient prêts qu'à une chose : inonder le pays de sang. Pendant ce temps, les experts évoquent de plus en plus de l'apparition d'un nouveau figurant – un jeune officier capable de mener derrière lui tous les Egyptiens.

C'est comme ça qu’Hosni Moubarak était devenu président. Mais dimanche encore, personne ne pouvait parler sérieusement du retour de Moubarak lui-même. Il n'est plus très jeune d'ailleurs -85 ans - et il est toujours en prison.

Cependant, en y réfléchissant, il est le seul qui pourrait aujourd’hui rétablir une paix relative dans le pays. Et, de facto, il est le chef d'Etat légitime – il a été renversé par un coup d'Etat. Après le massacre du Caire même les opposants fervents à Moubarak voteront très certainement pour son retour. Car à son époque l'Egypte vivait en paix, dans le calme, il y avait du travail, sans oublier les milliards de revenus générés par le tourisme. Aujourd'hui, tout cela est parti en fumée.

Et voici que lundi l'avocat de Moubarak annonce un scoop : le procureur lèvera prochainement les charges de corruption contre l'accusé. "Il ne reste plus qu'une simple procédure administrative qui ne devrait pas prendre plus de 48 heures", a déclaré l'avocat.

Néanmoins, les experts précisent que l'ex-président égyptien devra tout de même se présenter au tribunal dans le cadre du réexamen de son implication dans la mort de manifestants en 2011. Mais après tout, qui condamnerait un homme qui a apporté la paix à une nation de plusieurs dizaines de millions de personnes ? Mais pour l’instant, tout cela reste hypothétique.

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