Frappes en Syrie: pas d'unanimité chez les alliés

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Selon la presse américaine, les sites gouvernementaux syriens pourraient être attaqués dès aujourd'hui. Pourtant l'intervention de l'Occident dans le conflit syrien ne fait pas l’unanimité au niveau international, écrit jeudi 29 août le quotidien Novye Izvestia.

Selon la presse américaine, les sites gouvernementaux syriens pourraient être attaqués dès aujourd'hui. Pourtant l'intervention de l'Occident dans le conflit syrien ne fait pas l’unanimité au niveau international, écrit jeudi 29 août le quotidien Novye Izvestia.

Les alliés des Etats-Unis n’ont pas non plus de position commune: le Royaume-Uni et la France ont soutenu l'opération militaire et y participeront, tandis que l'Allemagne a adopté une position indéterminée.

La chaîne américaine Fox News, se référant à des sources du Pentagone et de la Maison blanche, a annoncé que l'attaque aurait lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Apparemment, l’offensive sera donc lancée indépendamment de la position du Conseil de sécurité des Nations unies.

Selon les dirigeants américains, l'attaque de la Syrie est déjà un fait accompli.

Bien avant la fin de l'enquête sur les cas d'utilisation de l'arme chimique, menée par une commission de l'Onu actuellement en Syrie, les USA, le Royaume-Uni et la France ont annoncé que des produits toxiques avaient été utilisés par les troupes gouvernementales. Ils soutiennent également les rebelles depuis le début de la guerre civile et ne veulent pas entendre les arguments de Damas et des gens sensés suggérant d'attendre la fin de l'enquête officielle.

La France semble avoir initié ce remue-ménage, qui était la première puissance à reconnaître l'opposition syrienne. Paris est également le plus agressif envers le gouvernement de Bachar al-Assad et à chaque occasion qui se présente, il appelle à une intervention militaire. Cette fois c'est le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a été le premier à appeler à attaquer les sites gouvernementaux en Syrie - pas ses homologues John Kerry ou William Hague. D'ailleurs, il l'a fait le même jour que la parution des communiqués sur l'attaque chimique dans la banlieue de Damas.

Le gouvernement britannique est également prêt à soutenir son partenaire transatlantique. Cependant, dans la patrie du parlementarisme le pouvoir exécutif doit tenir compte du pouvoir législatif. Le premier ministre David Cameron devra s'assurer le soutien du parlement pour envoyer les troupes britanniques en Syrie. Ce ne sera pas tâche facile, étant donné qu’en Angleterre en général et au parlement notamment beaucoup sont partisans d'une solution pacifique au conflit syrien.

L’Allemagne, quant à elle, ne fera pas partie de l'opération en Syrie. Dirk Niebel, ministre de la Coopération économique et du Développement, a déclaré dans une interview que la Bundeswehr ne participerait pas aux opérations contre Assad. Par ailleurs, Berlin n'a pas approuvé sans équivoque la frappe en Syrie. D'autres pays européens comme la Belgique et les Pays-Bas, qui ont participé à la campagne libyenne de 2011, ont également adopté une position indéterminée.

En revanche, Washington a été inconditionnellement soutenu par ses alliés au Moyen-Orient – la Turquie et l'Arabie saoudite. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a déclaré que son pays était prêt à se joindre à la coalition internationale contre Damas et également à agir sans le mandat de l'Onu.

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