Obama bientôt sans salaire ?

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Le président américain Barack Obama pourrait se retrouver sans salaire. Et il n'est pas le seul : tous les fonctionnaires risquent de ne pas toucher le leur si aucun accord n’était trouvé sur les finances de la Maison blanche, écrit lundi le quotidien Novye Izvestia.

Le président américain Barack Obama pourrait se retrouver sans salaire. Et il n'est pas le seul : tous les fonctionnaires risquent de ne pas toucher le leur si aucun accord n’était trouvé sur les finances de la Maison blanche, écrit lundi le quotidien Novye Izvestia.

La chambre basse du congrès américain, contrôlée par les républicains, a voté samedi un amendement à la loi de finances qui tire un trait sur les efforts menés depuis plusieurs années par le président Obama. L’aval du congrès pour sa réforme du système d'assurance médicale lui avait valu un immense effort - et voici que la chambre des représentants décide d'adopter un amendement à la loi de finances qui reporte d'un an le lancement de cette réforme.

La chambre haute, où les démocrates sont majoritaires, a refusé le projet de loi amendé.

Les démocrates et la Maison blanche ont qualifié le comportement des congressistes républicains d'irresponsable mais ces derniers n'ont pas renoncé à leurs positions. Ils ont même déclaré qu'ils ne soutiendraient pas le plan de financement des services publics du pays si ce délai supplémentaire pour l'application de la réforme n'était pas accepté. Autrement dit, ils menacent qu'à partir du 1er octobre (nouvelle année fiscale) les organismes publics fédéraux se retrouvent sans argent. Une perspective plutôt effrayante.

"Tout républicain votant pour ce projet de loi vote pour paralyser le travail du gouvernement !", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney face aux congressistes. Apparemment, ils ne sont pas prêts à l'écouter.

Il s'agit de la quarantième tentative des républicains pour empêcher cette réforme, depuis qu’Obama avait insisté en 2009 sur la nécessité de remédier à une situation où des millions d'Américains ne peuvent pas profiter d'un service médical de qualité et bon marché. Le coût de la réforme semble excessif pour les républicains : sur 10 ans, elle coûtera au contribuable américain presque 1 000 milliards de dollars. De plus, selon ses opposants, elle va à l'encontre du système de valeurs américain. Selon eux la réforme a déjà entraîné une augmentation des impôts pour les catégories d’Américains qui peuvent se permettre un service médical de qualité. Les travailleurs paient pour les feignants : un cauchemar pour tout républicain convaincu.

Mais la réforme de l'assurance médicale est également une question de principe pour Obama.

Il est crucial pour le président de ne pas reculer d'un pas à ce moment précis, à une heure où il est de plus en plus critiqué, notamment pour ses agissements sur la scène internationale à l'égard de la Syrie. Obama est attaqué sur sa "souplesse" vis-à-vis du régime de Bachar al-Assad et pour son intention de lancer les USA dans une nouvelle guerre inutile. On lui rappelle également d’avoir promis d'attaquer la Syrie si le gouvernement utilisait l'arme chimique et d’avoir reculé lorsque les troupes d'Assad ont utilisé le gaz sarin, alors même que les Américains sont convaincus de la responsabilité du gouvernement syrien dans l'attaque chimique de la banlieue de Damas le 21 août 2013. Dans ces conditions, Obama signerait son arrêt de mort en manifestant un signe de faiblesse. Par conséquent, on assistera prochainement à de longues négociations, manœuvres et discussions entre les deux plus grands partis américains, pendant lesquelles chacun d'eux cherchera à défendre sa position par tous les moyens.


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