L'Otan renforce sa présence en Pologne et dans les pays baltes

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Selon certaines informations, l'administration américaine ne compte pas annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie et ne soulèvera pas la question du retour de la Crimée en Ukraine, en dépit des déclarations publiques de ses représentants. Par ailleurs, les Etats-Unis et les pays de l'Otan sont prêts à accroître leur présence militaire en Europe de l'est, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Selon certaines informations, l'administration américaine ne compte pas annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie et ne soulèvera pas la question du retour de la Crimée en Ukraine, en dépit des déclarations publiques de ses représentants. Par ailleurs, les Etats-Unis et les pays de l'Otan sont prêts à accroître leur présence militaire en Europe de l'est, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Une source proche de l'administration présidentielle américaine reconnaît que "l'intégration de la Crimée à la Russie est un fait accompli et que Moscou n'y renoncera pas", avant d’ajouter qu’il est donc question aujourd'hui "d'empêcher l'escalade de la crise". D'après cette source, le congrès pourrait voter prochainement de nouvelles sanctions ponctuelles contre certains hauts fonctionnaires russes mais la Maison blanche considère ces mesures comme irréalistes.

"Ces listes peuvent être élargies à l'infini mais dès à présent il est évident que seule une pression économique sévère préoccupe réellement Moscou", affirme la source.

Cette thèse a été indirectement confirmée par le président américain. Dans son discours d'hier à Bruxelles Barack Obama a fait comprendre que son administration n'avait pas l'intention d'entrer en confrontation directe avec Moscou. "Les Etats-Unis et l'Otan ne cherchent pas le conflit avec la Russie et l'heure, aujourd'hui, n'est pas aux menaces en l'air. La situation actuelle n'a pas de solution simple et ne peut pas être réglée par la force militaire", a-t-il déclaré.

Selon Obama, les premières décisions dans le cadre d’une "révision fondamentale" des relations avec Moscou pourraient être prises dans les jours à venir. Lors des pourparlers à Bruxelles, le président américain a affirmé aux représentants de l'Otan et de l'UE que la Maison blanche était prête à accorder des "garanties supplémentaires de sécurité" aux pays d'Europe de l'est. Le plan d'action final n'a pas encore été approuvé mais, selon le conseiller adjoint du président à la sécurité nationale Ben Rhodes, il s'agirait d’une expansion de la présence militaire américaine permanente en Pologne, en Estonie, en Lettonie et en Lituanie.

Le président américain a également appelé ses alliés de l'Otan à revoir les plans de défense actuels "compte tenu des nouvelles menaces". "Je suis préoccupé de voir certains partenaires de l'Otan réduire leur budget de la défense, a souligné Obama. La situation en Ukraine doit rappeler que la liberté n'est jamais gratuite."

De plus, les Etats-Unis sont prêts à accélérer la création de la plus grande zone de libre-échange du monde en augmentant les échanges commerciaux avec les pays de l'UE de 160 milliards de dollars par an. Le pacte commercial transatlantique pourrait être signé début 2015.

Barack Obama a également promis de lever les restrictions sur les exportations du gaz américain en Europe. Il a reconnu que l'adoption de toute sanction contre le secteur énergétique russe aurait un impact négatif sur l'économie des pays européens, et que les livraisons gazières américaines ne régleraient le problème que partiellement. Selon les spécialistes, les Etats-Unis ne pourront pas démarrer les exportations d'hydrocarbures avant 2015. Le locataire de la Maison blanche a promis d'accélérer la délivrance de licences aux compagnies d'exportation américaines, tout en appelant les dirigeants européens à "prendre des risques politiques" et commencer la production de gaz de schiste.

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