La France protège ses compagnies contre les offres de reprise étrangères

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La tentative de rachat du groupe industriel français Alstom par l'américain General Electric a conduit à une nouvelle loi en France, destinée à protéger les compagnies nationales d'importance stratégique de ce genre d'opérations, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

La tentative de rachat du groupe industriel français Alstom par l'américain General Electric a conduit à une nouvelle loi en France, destinée à protéger les compagnies nationales d'importance stratégique de ce genre d'opérations, écrit vendredi le quotidien Kommersant. La liste des secteurs stratégiques inclut l'énergie, le transport, les télécommunications, l'approvisionnement en eau et la médecine.

Le gouvernement français a très fortement réagi à la tentative d'acquisition du groupe Alstom par l'américain General Electric. Ce matin le gouvernement français a annoncé officiellement l'adoption d'une nouvelle loi sur la protection des compagnies d'importance stratégique contre les absorptions étrangères.

Fin avril, General Electric s'apprêtait à racheter le groupe Alstom pour un montant de 13 milliards de dollars. A cette époque, les experts supposaient déjà que les autorités françaises ne se réjouiraient pas d'une éventuelle absorption de l'une des plus grandes compagnies nationales par un acteur étranger. Ces conclusions s'appuyaient sur l'expérience de tentative de rachat de Danone par l'américain PepsiCo en 2005. Bien qu'officiellement les deux compagnies n'aient pas confirmé l'éventuelle transaction, en 2006 la France a adopté une loi pour protéger les grandes compagnies nationales contre une absorption par des compagnies étrangères, officieusement baptisée "amendement Danone".

Après l'adoption de ce nouveau décret, le gouvernement français verra ses pouvoirs considérablement élargis pour protéger les compagnies nationales contre les absorptions étrangères. Ce décret définit clairement la liste des secteurs économiques qui peuvent être protégés directement par le gouvernement contre les sociétés étrangères: transports, eau, santé, télécoms, et énergie - comme Alstom. Conformément à la nouvelle loi, l'absorption d'une compagnie française travaillant dans ce secteur par une société étrangère nécessitera l'approbation du ministre de l'Economie. "La nouvelle loi donne à notre pays un plan précis d'actions possibles… Évidemment, en conformité avec la nouvelle loi, nous prendrons des mesures réfléchies en tenant compte de la situation dans chaque cas concret", a commenté Arnaud Montebourg, qui occupe actuellement ce poste. GE et Alstom n'ont encore fait aucun commentaire sur la nouvelle loi.

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