"Je pense que les actions contre la Constitution européenne sont devenues possibles du fait que la constitution n'est pas perçue par les peuples de la France et des Pays-Bas comme un document conforme à leurs intérêts, à leurs traditions morales et à leur histoire", a dit Alexis II aux journalistes à l'issue de sa rencontre avec Pier Ferdinando Casini, président de la chambre des députés du parlement italien qui a eu lieu mardi à Moscou.
"En l'occurrence, notre position a coïncidé avec celle de l'Eglise catholique romaine: nous estimons que la Constitution européenne devait mentionner les racines chrétiennes communes qui sont à la base de toute la culture européenne", a fait remarquer le Patriarche.
"L'ignorer signifie aller à l'encontre de la vérité réelle", a-t-il souligné.
Pier Ferdinando Casini a exprimé son accord avec la position commune des Eglises orthodoxe et catholique à ce sujet.
Le Patriarche a également déclaré que la volonté de faire revenir l'Europe aux racines chrétiennes communes contribuerait au rapprochement entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique romaine.
"A mon avis, le retour aux racines chrétiennes communes sur lesquelles repose toute la culture européenne peut aider au rapprochement et au développement oeucuménique des Eglises du continent européen", a dit Alexis II.
Comme l'a expliqué le service de presse du Patriarcat de Moscou, dans le contexte de l'entretien entre Alexis II et Pier Ferdinando Casini, le "développement oeucuménique" signifie "l'intérêt commun des églises chrétiennes à s'opposer à la déchristianisation de l'Europe et le règlement d'autres problèmes".
Le projet de Constitution européenne était l'un des sujets principaux abordés au cours de l'entretien. Les parties estiment unanimement que ce document "n'a pas d'âme".
Le Patriarche et le président de la Chambre des députés d'Italie ont également examiné les problèmes du prosélytisme et des sectes qui détruisent, à leur avis, la culture chrétienne.
