TOKYO, 13 novembre - Andrei Fessioun, RIA 6 Novosti. L'existence du problème territorial n'empêche pas de développer les rapports bilatéraux russo-japonais, a déclaré le premier ministre japonais Junichiro Koizumi dans une interview au programme Vesti nedeli (Nouvelles de la semaine) de la chaîne de télévision Rossia en prévision de la visite officielle du président russe Vladimir Poutine à Tokyo qui aura lieu du 20 au 22 novembre.
"Un problème existe (entre nos pays). En le réglant, nous pourrons conclure le traité de paix, a déclaré le premier ministre. Pour atteindre cet objectif important qui se pose à nos deux pays, nous voudrions approfondir les véritables rapports de confiance", a déclaré le premier ministre.
"Je n'estime pas qu'il est impossible de développer les rapports bilatéraux sans régler le problème territorial, a dit Junichiro Koizumi. Mais, en jetant un regard sur l'histoire, nous voyons que l'URSS a créé un nouvel Etat démocratique en abolissant le système d'un parti".
Selon le chef du gouvernement japonais, "le président Vladimir Poutine, les représentants du gouvernement russe et tous les citoyens de la Russie doivent comprendre plus profondément l'importance du règlement du problème de l'appartenance des îles, la partie japonaise déploiera des efforts en ce sens".
"Le règlement du problème territorial et la conclusion du traité de paix sont deux éléments inséparables", estime le premier ministre.
Répondant à la question de savoir s'il fonde son espoir sur la rencontre avec le président Vladimir Poutine sur le plan du règlement du problème territorial, Junichiro Koizumi a dit: "Bien entendu, je fonde certains espoirs sur cela, mais je ne suis pas optimiste au point d'estimer qu'une rencontre peut régler un tel problème. Son règlement demande plus de temps, mais je voudrais que notre rencontre permette d'avancer ne serait-ce que d'un ou de deux pas".
Le Japon revendique au gouvernement de la Fédération de Russie "la restitution des territoires du Nord", comme on appelle au Japon quatre îles des Kouriles: Itouroup, Kounachir, Chikotan et Habomai.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, conformément aux accords internationaux, Sakhaline du Sud et les Kouriles ont été rattachées à l'URSS.
Le Japon considère le règlement du problème territorial par la restitution des îles susmentionnées comme le préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie. Le 27 septembre, en répondant aux questions des citoyens russes au cours d'une émission télévisée retransmise en directe, le président Vladimir Poutine a rappelé que les Kouriles se trouvaient sous souveraineté de la Russie, ce qui est confirmé par les accords internationaux. "Cependant, en faisant preuve de bonne volonté, nous trouverons toujours des variantes qui arrangeraient les deux parties", a déclaré le président russe.
