MOSCOU, 1er décembre - RIA Novosti. La pollution chimique du fleuve Songhua, un affluent de l'Amour, est 26 fois supérieure aux normes à 200 km en aval de la ville chinoise de Harbin, a annoncé jeudi le ministère russe des Ressources naturelles.
"Le 30 novembre, la pollution du Songhua au nitrobenzène était 26 fois supérieure à la valeur maximale tolérée à 200 km en aval de Harbin", rapporte le ministère en se référant au département extrême-oriental du Service fédéral de contrôle de l'exploitation des ressources naturelles (Rosprirodnadzor).
Il s'agit des résultats de l'analyse effectuée à partir d'échantillons d'eau provenant du district chinois de Mulan, à 560 km de la frontière sino-russe où Songhua se jette dans l'Amour.
Une pollution majeure au nitrobenzène du fleuve Songhua a été provoquée par un accident survenu à une usine pétrochimique chinoise le 13 novembre dernier.
Selon le ministère russe des Ressources naturelles, la nappe de benzène est longue d'environ 110 km.
Un groupe de spécialistes russes poursuit ses travaux en Chine.
Les experts des deux pays effectueront ensemble des prélèvements d'eau dans le prochain point de contrôle (la Chine a établi cinq points de contrôle). La partie chinoise permettra aux Russes de vérifier les résultats d'analyser des échantillons d'eau. Nous avons également décidé de dépêcher des spécialistes chinois à Khabarovsk", lit-on dans un communiqué de presse du ministère.
"En Russie, des prélèvements d'eau sont effectués dans six endroits différents. Les résultats de l'analyse des échantillons d'eau prélevés mercredi se sont avérés négatifs."
"Le dépassement du niveau toléré de benzène dans les échantillons d'eau extraits il y a quelques jours dans le courant Pemzenskaïa pourrait s'expliquer par la mauvaise situation écologique créée depuis longtemps dans le bassin du fleuve Songhua", a indiqué le chef-adjoint du Rosprirodnadzor Oleg Mitvol cité par le ministère.
