Selon le ministre qui se trouve en Chine depuis le 21 février, le thème de la pollution du Songhua et de ses conséquences ont été au c�ur de rencontres qu'il avait tenues dans la capitale chinoise.
"Une nouvelle fois, nous avons dit que l'évaluation définitive des conséquences de cette pollution ne deviendra possible qu'après la fonte printanière des glaces", a expliqué Youri Troutnev. Les indices de la pollution feront l'objet de nouveaux mesurages au printemps et "nous reviendrons encore sur ces questions", a ajouté le ministre russe.
Youri Troutnev a annoncé avoir signé à Pékin avec les responsables de la Direction chinoise pour l'Environnement un mémorandum prévoyant entre autres de mener des contrôles conjoints de la qualité de l'eau des fleuves frontaliers.
Ce document, a poursuivi le ministre, "revêt une importance particulière aussi bien pour la Chine que pour la Russie, à la lumière de l'accident survenu sur le Songhua".
Selon le ministre russe, les thèmes de l'abattage illicite de forêts en Russie et les perspectives de la construction d'un embranchement vers la Chine sur l'oléoduc Sibérie orientale - Pacifique n'ont pas été débattus au cours de cette visite, mais "un dialogue ne s'interrompt pas sur ces questions".
"Nous avons toujours soulevé ces questions", constatant toutefois que les Chinois "n'étaient pas très disposés à s'en occuper", a noté Youri Troutnev. "Mais le problème semble maintenant avoir bougé du point mort", a ajouté le ministre russe.
En novembre 2005, suite à un accident technologique dans une usine chimique dans le Nord de la Chine, presque 100 tonnes de benzène se sont retrouvées dans le Songhua et puis, au milieu de décembre, dans le fleuve frontalier Amour dont le Songhua est confluent. Une nappe de benzène a menacé pendant plusieurs semaines Khabarovsk et d'autres villes russes.