L'alerte à l'attentat terroriste : un entraînement? (Kommersant)

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MOSCOU, 18 janvier - RIA Novosti. Le pays a vécu hier dans la crainte d'attentats dans le métro et les transports en commun de surface. La menace a été annoncée par Nikolaï Patrouchev, chef du Comité national antiterroriste (NAK) et directeur du FSB (Service fédéral de sécurité), en ordonnant de mettre les structures de force de tout le pays en état d'alerte renforcée et en invitant les citoyens à "faire preuve de vigilance". Les compagnies de téléphonie cellulaire ont même coupé les communications dans le réseau du métro de la capitale russe.

Ces mesures sans précédent ont été prises en raison des renseignements transmis au NAK par des "partenaires étrangers". Ces renseignements n'ont pas été précisés. Comme on l'a appris, il s'agissait d'un groupe ou de groupes de terroristes disposant de 60 kg d'explosif et du projet de commettre un attentat le 17 janvier dans le métro ou dans les transports en commun de surface d'une ou de plusieurs villes de la Russie : Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg, Novossibirsk. Le NAK en a informé d'urgence mercredi la Police des grandes villes du pays.

D'ailleurs, il n'existait peut-être aucune information de partenaires étrangers. Quoi qu'il en soit, l'alerte a été donnée dans toute la Russie peu après la menace anonyme d'explosion parvenue à l'aéroport d'Orenbourg. Mardi soir, la protection du territoire et le contrôle des passagers et des bagages y ont été renforcés. Mais, selon le service de sécurité de l'aéroport, il "travaillait comme à l'ordinaire, il n'y a pas eu retards dans les vols".

Néanmoins, les structures de force ont pris au sérieux la menace anonyme et décidé de prendre un ensemble de mesures spéciales dans les autres grandes villes du pays. Qui plus est, après l'expiration du délai d'amnistie dans le Caucase du Nord, certains dirigeants régionaux ont fait des déclarations grandiloquentes, en disant que la clandestinité terroriste avait été éliminée en Tchétchénie, mais que les terroristes répondent d'ordinaire à ces actions publicitaires par de nouveaux attentats. Prévoyant que les résultats de l'amnistie en Tchétchénie peuvent mettre en doute par l'information, les autorités ont déclaré qu'il n'y avait aucun rapport entre la menace d'attentats en Russie et les événements en Tchétchénie.

Dans la soirée, le NAK a déclaré qu'il s'agissait d'une fausse alerte. "Pour l'instant, l'information transmise par nos collègues étrangers n'a pas été confirmée", a déclaré le porte-parole du Comité Nikolaï Sintsov, en ajoutant que les mesures prises avaient permis de "minimiser la menace d'actes terroristes". Nikolaï Sintsov a remercié la population "pour son civisme et sa vigilance", en faisant savoir que les communications des citoyens avaient permis de découvrir quelques kilogrammes d'explosif dans la région de Tioumen et des paquets contenant une substance suspecte dans une station du métro de Moscou. Après cette déclaration, il est devenu clair que le Comité national antiterroriste a effectué un entraînement avec la participation de toute la société russe.

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