Affaire Litvinenko: un ex-patron du FSB accuse les médias britanniques

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Le parlementaire russe Nikolaï Kovalev a qualifié d'illégitime l'idée exprimée vendredi par le quotidien britannique The Guardian d'échanger Andreï Lougovoï, témoin dans l'affaire Litvinenko, contre l'oligarque en exil Boris Berezovski.
MOSCOU, 26 janvier - RIA Novosti. Le parlementaire russe Nikolaï Kovalev a qualifié d'illégitime l'idée exprimée vendredi par le quotidien britannique The Guardian d'échanger Andreï Lougovoï, témoin dans l'affaire Litvinenko, contre l'oligarque en exil Boris Berezovski.

"Il s'agit d'une tentative de ranimer l'affaire Litvinenko qui est en train de s'étouffer pour accuser à nouveau la Russie. [...] L'Occident pourrait bien un jour nous accuser d'avoir spécialement monté cette affaire pour demander l'extradition de Berezovski", a-t-il déclaré à RIA Novosti.

Le quotidien The Guardian a avancé dans son édition de vendredi que les autorités britanniques envisageaient de demander à la Russie d'extrader Andreï Lougovoï. Citant des sources gouvernementales, le journal affirme que son extradition vers la Russie pourrait avoir lieu en échange de Boris Berezovski.

Ancien directeur du Service fédéral de sécurité (FSB), Nikolaï Kovalev dirige actuellement le comité de la Douma chargé de la situation sociale des anciens combattants.

"Aucune des deux parties n'acceptera de procéder à cet échange qui est contraire à la législation en vigueur", a-t-il souligné.

Selon le député, il n'existe pas de faits qui attestent la culpabilité d'Andreï Lougovoï. "Du moins je n'en connais aucun", a-t-il concédé.

A la question de savoir si la Russie pouvait engager des poursuites pénales contre M. Lougovoï pour obtenir l'extradition de Boris Berezovski, Nikolaï Kovalev a répondu: "Non, cela ne se pratique pas. Vous pouvez aisément le vérifier".

"Si elle le faisait, ce serait une affaire fabriquée de toutes pièces. Et alors, on pourrait dire adieu à la justice dans notre pays", a ajouté l'ancien chef du FSB.

Alexandre Litvinenko, réfugié en 2000 en Grande-Bretagne, est décédé à Londres le 23 novembre 2006. Les spécialistes de l'Agence britannique de protection de la santé ont découvert dans son corps des traces de polonium-210.

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