Les autorités de la ville n'ont pas réussi à empêcher les experts européens de rencontrer les représentants de la société civile préoccupés par la construction prévue du gratte-ciel de Gazprom city juste en face de la cathédrale de Smolny, révèle l'article.
Le chef de la section Europe et Amérique du Nord du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, Mehtilda Reisler, a recommandé aux autorités de la ville de conserver la règlementation en vigueur sur la hauteur des nouveaux bâtiments dans le centre et la périphérie de la ville.
Les participants à la conférence ont fortement conseillé de conserver la perspective horizontale de Saint-Pétersbourg et de ne pas détruire la valeur unique de son architecture par des bâtiments d'une grande hauteur.
Selon Mehtilda Reisler, le Centre du patrimoine mondial a une influence assez importante pour pouvoir s'opposer à l'atteinte de la valeur architecturale d'une ville inscrite au patrimoine mondial.
Si le gouvernement et les entrepreneurs ne tiennent pas compte des recommandations de l'UNESCO, la ville pourrait être placée sur la "liste rouge" ou bien tout simplement être rayée du patrimoine, a-t-elle prévenu.
L'année dernière, le projet de construction d'un gigantesque complexe administratif et d'affaires ultramoderne pour le géant gazier russe (Gazprom-City) à Saint-Pétersbourg avait fait l'objet d'un concours international.
C'est le projet du cabinet britannique RMJM London Limited qui avait remporté le concours, avec notamment une tour de 320 m.
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté jeudi, lors de sa conférence de presse au Kremlin, la responsabilité de l'édification de Gazprom city sur les autorités locales.
"Ces décisions doivent être prises par les autorités de la ville. Inutile de me les remettre sur le dos" a-t-il affirmé.
