Les "Topol" et les "Pioner" peuvent tenir tête à la DAM américaine (sources militaires russes)

S'abonner
Le déploiement des éléments de la DAM américaine en Europe entraînera inévitablement des mesures de rétorsion de la part de la Russie, rapporte l'édition internet russe Lenta.ru.
MOSCOU, 27 février - RIA Novosti. Le déploiement des éléments de la DAM américaine en Europe entraînera inévitablement des mesures de rétorsion de la part de la Russie, rapporte l'édition internet russe Lenta.ru.

Des représentants haut placés des ministères russes des Affaires étrangères et de la Défense ont déjà évoqué l'éventuel retrait de Moscou du Traité sur les missiles de moyenne et plus courte portée de 1987 et un accroissement des forces nucléaires nationales.

Pour répondre au développement de la DAM américaine, la Russie envisage certaines mesures, telles que l'abandon de l'engagement soviétique de ne pas utiliser l'arme nucléaire "en premier".

Au nombre des autres mesures annoncées, on trouve le déploiement d'un groupement de missiles balistiques Topol-M et de missiles basés en mer Boulava, se distinguant par une vitesse d'accélération extrêmement élevée, ce qui réduit nettement le temps pendant lequel ils se trouvent dans la zone d'interception. D'autre part, les missiles mobiles sont de loin plus difficiles à intercepter que les missiles ensilés. Le commandement militaire russe projette en plus d'équiper les Topol de têtes multiples, mesure qui permettra de réduire le préjudice causé par la destruction d'un missile isolé et de préserver un groupement de missiles lourds équipés de moyens susceptibles de percer les défenses d'un système DAM (dispositifs de brouillages, leurres...).

Pour exercer un "impact direct" sur les bases de DAM à proximité des frontières russes, Moscou pourrait faire appel aux missiles de portée intermédiaire RSD-10 Pioner, dont l'éventuel "retour" est de plus en plus souvent évoqué ces derniers temps. D'une conception proche de celle des Topol, les Pioner, sur des rampes mobiles, se prévalent également d'une grande vitesse d'accélération, ce qui leur permet, si nécessaire, de frapper une cible cinq à six minutes après le tir. Enfin, au besoin, dans "une période à haut risque", les bases de défense antimissiles pourrait faire l'objet de tirs de missiles tactiques Iskander, d'attaques aériennes ou devenir une cible de groupes de commandos parachutistes.

Selon des sources compétentes, le gouvernement russe envisage d'augmenter notablement le budget de la défense dans le but d'accélérer la modernisation des forces des missiles nucléaires et de renforcer les groupements de forces conventionnelles sur les axes ouest. Ces mesures pourraient être suivies par le retrait de la Russie du Traité sur les forces conventionnelles en Europe, qui impose des restrictions aux effectifs de l'armée de terre et de l'air russe à l'ouest de l'Oural.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала