Poutine a renoncé à recevoir le leader du HAMAS jugé trop intransigeant (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 28 février - RIA Novosti. Khaled Mechaal, chef du bureau politique du mouvement palestinien radical HAMAS, a achevé lundi la partie officielle de sa visite à Moscou. Malgré la pression exercée par les Russes, Khaled Mechaal n'a fait aucune concession à Israël et au Quartet pour le Proche-Orient, raison pour laquelle le leader du HAMAS n'a pas été reçu en audience par le président Vladimir Poutine, malgré sa demande, selon le quotidien Kommersant.

Le Quartet pour le Proche-Orient (Russie, Etats-Unis, Union européenne, ONU) exige que le HAMAS renonce à la terreur et reconnaisse le droit d'Israël à l'existence, ainsi que les accords palestino-israéliens déjà passés. En échange, le Quartet promet de lever l'embargo politico-économique imposé à la Palestine et de reprendre l'aide financière à l'Autorité palestinienne. Moscou est le seul membre du Quartet à entretenir des rapports avec le HAMAS. Cependant, les contacts officiels de la Russie avec les islamistes amorcés il y a un an par la visite effectuée par Khaled Mechaal à Moscou et qui avait fait tant de bruit n'apportent pas de résultats tangibles. Les radicaux écoutent attentivement les "conseils" russes, mais campent sur leurs positions. La Russie n'a pas réussi, cette fois non plus, à prouver à l'Occident la nécessité du "dialogue avec les terroristes".

Pourtant, Moscou fondait un espoir particulier dans la visite actuelle de Khaled Mechaal. N'importe quel compromis de sa part, même le plus insignifiant, aurait permis à la Russie de garder la face et à la Palestine, de profiter de la levée prochaine du blocus.

Selon Khaled Mechaal, les Palestiniens ne pourront reconnaître Israël ou non qu'après la libération des territoires occupés. Il a accusé les Etats-Unis et Israël de déstabiliser la situation dans la région et estimé que l'Etat hébreu était responsable de "l'atermoiement dans la transaction" d'échange du caporal israélien Gilad Shalit, dont l'enlèvement par les Palestiniens le 25 juin 2006 avait entraîné des opérations de guerre massives des Israéliens dans la bande de Gaza.

Néanmoins, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie soutiendrait la Palestine, en oeuvrant pour la levée du blocus économique international qu'elle endure. L'objectif principal de la visite du HAMAS était notamment de s'assurer l'aide de la Russie pour y parvenir, ce qui a provoqué une vive réaction du vice-premier ministre israélien Avigdor Lieberman qui séjournait en même temps à Moscou. Il a qualifié la position de Sergueï Lavrov d'"erronée", car la levée du blocus "stimulera le renforcement" du HAMAS.

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