"La Doctrine militaire russe est fondée sur les approches du siècle dernier quant à la préparation et la conduite des guerres", a déclaré le général dans un rapport dont le texte est publié sur le site web du ministère de la Défense mardi.
"La Doctrine militaire existante n'étudie pratiquement pas l'impact de la menace aérospatiale sur la sécurité de la Fédération de Russie (...) ni ne définit les priorités nécessaires dans le développement de la composante aérospatiale de l'organisation militaire de notre pays", a noté le chef d'Etat-major de l'Armée de l'air.
Depuis la Deuxième guerre mondiale, toute nouvelle guerre dans telle ou telle région a été caractérisée par un plus grand engagement de l'aviation, de la DCA et des systèmes spatiaux, a expliqué le général.
"Dans le Golfe persique en 1991, après un mois et demi de frappes aériennes et une marche victorieuse de cent heures de groupements terrestres sous la couverture d'hélicoptères, la guerre s'est terminé par la capitulation complète de l'Irak. L'opération des forces armées des Etats-Unis et de Grande-Bretagne en Irak en 1998 et la guerre en Yougoslavie en 1999 ont été menées par les pays de l'OTAN uniquement au moyen des frappes aériennes, assistées par des systèmes spatiaux", a poursuivi le général Tcheltsov.
"Les pays qui se sont avérés incapables de repousser une attaque aérospatiale ont alors été amenés à renoncer à la lutte et à reconnaître leur défaite", a-t-il ajouté.
"L'espace aérospatial devient donc réellement la sphère principale et dans certains cas l'unique champ de la lutte armée", a encore affirmé le chef d'Etat-major de l'Armée de l'air russe.
La Doctrine militaire russe en vigueur a été adoptée le 21 avril 2000.
