Ce document, simplifiant le fonctionnement de la Cour européenne des droits de l'homme, ne peut entrer en vigueur puisqu'il n'a toujours pas été ratifié par la Russie, le seul des 46 pays membres de l'Union européenne à ne pas l'avoir fait. La Cour, pratiquement paralysée en raison du nombre élevé de plaintes qu'elle a à examiner, ne peut pas entreprendre sa réforme. Le président de la CEDH, Jean-Paul Costa, sera en Russie les 10 et 11 mai pour essayer de dissiper les craintes de Moscou quant à une politisation de l'approche de la cour et de convaincre les autorités russes de la nécessité de ratifier le Protocole 14.
Le thème de la dispersion de la Marche du désaccord est débattu dans les couloirs de l'APCE, mais on ne l'inscrit pas à l'ordre du jour de la présente session. Le chef de la délégation russe à l'APCE, Konstantin Kossatchev, a déclaré qu'il comprenait la rigidité de la position de René van der Linden tout en qualifiant de "provocation évidente" les actions des participants à la Marche du désaccord.
Le président du comité international de la Douma estime que les opposants avaient intentionnellement projeté d'organiser une marche là où cela avait été interdit par les autorités, et ce à des fins de médiatisation. Konstantin Kossatchev a qualifié de maillons d'une même chaîne la publication du rapport du Département d'Etat américain critiquant durement la situation des droits de l'homme en Russie, les déclarations de Boris Berezovski sur le renversement du pouvoir par la force et la tenue de la Marche du désaccord immédiatement avant l'ouverture de la session de printemps de l'APCE.
"Il est dommage que les forces de maintien de l'ordre soient tombées dans cette provocation et aient recouru à la violence", a dit le parlementaire russe pour résumer.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.