Pour le premier vice-président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Oleg Morozov, il serait encore prématuré d'évoquer la création d'une confédération entre la Russie et le Kirghizstan. "Cette question ne peut pas être réglée par la volonté d'une partie. Le thème n'a jamais été sérieusement débattu en Russie", a-t-il indiqué.
M. Morozov, qui représente le parti pro-présidentiel Russie unie, a par ailleurs estimé que l'initiative de Félix Koulov s'inscrivaient dans une série de processus intégrationnistes qui étaient "inévitables" au sein de la CEI. Dans le même temps, le député n'a pas exclu que cette déclaration soit "un instrument" de la lutte politique de l'opposition kirghize.
L'initiative de Félix Koulov appelant à la mise en place d'une confédération Russie-Kirghizstan montre que la société kirghize serait disposée à l'intégration avec la Russie, a pour sa part estimé le premier vice-président du comité de la Douma pour la CEI et les compatriotes, Akhmed Bilalov.
Dans le même temps, a-t-il souligné, il faut éviter d'instrumentaliser le dossier de l'intégration "à des fins de confrontation politique".
"La création d'une alliance étroite d'Etats et d'un espace économique commun doit résulter d'un large consensus national et bénéficier d'un soutien de toutes les couches de la société. S'il n'y a qu'une force politique qui propose cette idée, l'intégration semble peu probable", a constaté M. Bilalov.
"Aujourd'hui, les appels à la création d'une confédération ne sont qu'un élément de la lutte politique intérieure dont la Russie devrait se tenir à l'écart", a souligné le député.
Le Front uni du Kirghizstan, un mouvement de l'opposition dirigé par l'ex-premier ministre Félix Koulov, a appelé samedi à organiser un plébiscite sur la mise en place d'une confédération avec la Russie. Selon M. Koulov, cette alliance permettrait de "maintenir l'unité du peuple du Kirghizstan que le comportement inintelligent des autorités a divisé entre le nord et le sud".
