"Je suis contre toute course aux armements, mais je tiens à attirer votre attention sur ce que j'avais déclaré dans mon Message (au parlement) de l'année dernière: tenant compte de l'expérience de l'Union soviétique, nous ne nous laisserons pas entraîner dans la course aux armements qu'on tente de nous imposer. Nous ne répondrons pas de cette façon, nous répondrons par d'autres méthodes et moyens, non moins efficaces. C'est ce qu'on appelle une "réponse asymétrique", a expliqué le président russe.
La course aux armements est aujourd'hui une réalité, a-t-il ajouté.
"Est-ce nous qui avons dénoncé le Traité sur la défense antimissile? Nous sommes obligés de réagir aux actions de nos partenaires", a-t-il rappelé.
La Russie a réellement respecté le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE). "En réponse, nous recevons des bases et des systèmes de défense antimissile en Europe. Qu'est-ce que nous devons faire?", a poursuivi le président.
Répondant à une réplique suggérant que, de l'avis général, la Russie devait se désarmer entièrement, Vladimir Poutine a déclaré: "Ce n'est pas pour placer le pays au bord d'une catastrophe que j'ai été élu président de la Fédération de Russie. Si cet équilibre (stratégique) est définitivement rompu dans le monde, ce sera une catastrophe non seulement pour la Russie, mais aussi pour le monde entier".
La Russie n'a rien fait pour provoquer la détérioration de la situation, a souligné le président russe. "Nous n'y avons aucun intérêt. Nous avons intérêt à la création d'une atmosphère favorable autour de notre pays, au dialogue énergétique", a-t-il indiqué.