Anatoli Tsyganok, directeur du Centre des prévisions militaires, explique que "si les Américains déploient la défense antimissile, la Russie aura le droit d'inspecter les silos et les radars. Cependant, la Russie n'a pas d'accords appropriés avec la République tchèque et la Pologne, les questions relatives à la notification réciproque n'ont pas été débattues avec ces pays".
Pour l'Europe et l'OTAN, le déploiement de la défense antimissile en Pologne et en République tchèque est une affaire réglée, mais les négociations sont tout de même nécessaires, estime le général en retraite Edouard Vorobiev, éminent expert militaire. "Cette épreuve de force verbale est nécessaire pour voir la réaction de l'Occident, a-t-il expliqué. Les déclarations doivent être suivies d'actes, mais pas ceux imaginés par certains "faucons". L'Occident accuse la Russie de provoquer une nouvelle guerre froide. Pour le faire changer d'avis, il faut agir de façon à éliminer les divergences".
Pour Sergueï Karaganov, président du Conseil pour la politique extérieure et de défense, la question des cibles des missiles est secondaire: "Si une cible militaire potentielle fait son apparition, le pointage des missiles se fait automatiquement. Par conséquent, en ce qui concerne les futurs systèmes de défense antimissile en Pologne et en République tchèque, tout est clair. L'essentiel est de ne pas se laisser entraîner dans la course aux armements!"
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