Le prolongement du mandat présidentiel revient dans les débats en Russie (Izvestia)

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MOSCOU, 5 juin - RIA Novosti. Les propos de Vladimir Poutine sur le prolongement du mandat présidentiel de 4 à 5 - 7 ans ont suscité instantanément le soutien chaleureux des hommes politiques loyaux envers le Kremlin et le scepticisme des experts. De l'avis des spécialistes, le prolongement du mandat pourrait servir au président actuel en 2012, s'il décide de revenir au pouvoir.

Selon le Kremlin, le président ne fait que réfléchir à haute voix, mais l'administration Poutine n'a pas l'intention de modifier la Constitution. "Le président a laissé entendre que l'idée avait le droit d'être soumise à la discussion, mais, pour l'instant il n'est pas question de la mettre en oeuvre. Il n'est pas prévu de modifier la Constitution ni avant l'élection présidentielle de mars, ni après", a déclaré un fonctionnaire du Kremlin. "La procédure prévoit la révocation du parlement, l'accord des deux chambres de l'Assemblée fédérale, ce qui prendra au moins un an, par conséquent, personne ne changera la Constitution avant le départ de Vladimir Poutine", estime également son collègue.

Toutes les forces loyales envers le Kremlin sont intéressées à déclencher une campagne de prolongement du mandat présidentiel à la veille des élections législatives, fait remarquer Dmitri Badovski de l'Institut des systèmes sociaux. La promesse d'adopter cette norme en 2008-2009 au plus tôt est un signal lancé aux électeurs pour qu'ils sachent que les partis luttent pour le retour de Vladimir Poutine après 2012. Ces amendements permettront à Vladimir Poutine de revenir au pouvoir dans quatre ans pour y rester plus longtemps, admet Vitali Ivanov du Centre de conjoncture politique.

Vladimir Pliguine, président du Comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour la législation constitutionnelle et les structures d'Etat : Le temps suffit largement pour apporter ces amendements à la Constitution avant l'élection présidentielle. Un projet de loi à ce sujet peut être examiné par la prochaine Douma, mais il serait logique d'adopter ces amendements à la Constitution avant l'élection présidentielle.

Gleb Pavlovski, président de la Fondation pour une politique efficace : L'état de la société et les générations politiques changent plus rapidement qu'en sept ans, et à plus forte raison qu'en 14 ans. Un président que la société puisse supporter pendant 14 ans, c'est impossible en Russie. C'est un problème politique insoluble.

Viatcheslav Nikonov, président de la Fondation Politika : Cela se produira dans le cycle électoral suivant, si du moins le principe est adopté, car on ne connaît pas l'attitude du futur président russe à l'égard de cette idée.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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