Faut-il laisser Hugo Chavez intervenir à la Douma? (Izvestia)

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MOSCOU, 20 juin - RIA Novosti. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, qui arrive en visite officielle en Russie la semaine prochaine, devrait intervenir au parlement russe le 29 juin, écrit mercredi le quotidien Izvestia.

Ce sont les députés communistes qui affirment avoir avancé l'idée d'inviter Hugo Chavez à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe). "Qu'est-ce que les communistes ont à voir là-dedans?, s'étonne Sergueï Babourine, vice-président de la Douma. Quand l'ambassadeur vénézuélien m'a exposé la demande d'organiser la visite de M. Chavez, il n'a pas dit un seul mot de la participation du Parti communiste".

Mikhaïl Emelianov, coordinateur du groupe de députés chargé des relations avec le Venezuela, a tranché la discussion: "Il s'agit d'une volonté réciproque, exprimée tant par certains députés que par la partie vénézuélienne".

Pour le président de la Douma, Boris Gryzlov, l'intervention de M. Chavez au cours d'une séance plénière ne correspond pas au règlement. "La pratique protocolaire ne prévoit pas d'interventions de chefs d'Etat", a reconnu le président du comité international de la Douma, Konstantin Kossatchev.

Il est vrai que peu de personnalités ont eu l'honneur de prendre la parole à la tribune de la Douma. Il y a un peu plus d'un an, les députés entendaient le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev. Avant lui, c'est le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui avait eu cette chance. Bill Clinton, quant à lui, a visité la Douma en 2000 mais n'est pas intervenu devant toute la chambre.

Quoi qu'il en soit, le règlement parlementaire n'interdit pas les interventions de chefs d'Etat étrangers depuis la "grande tribune". L'article 203 indique noir sur blanc: "Les dirigeants des parlements, les chefs d'Etat et de gouvernement [...] peuvent, à leur demande, obtenir la possibilité d'intervenir au cours d'une séance de la Douma".

"Si une telle décision était prise, je l'approuverais. Les relations avec le Venezuela sont très importantes pour la Russie: il s'agit de l'un de nos principaux partenaires en Amérique latine et nous avons des positions analogues sur nombre de problèmes internationaux", a noté M. Emelianov.

Hugo Chavez a une nouvelle fois confirmé, il y a deux semaines, le fait que la Russie et le Venezuela partageaient les mêmes points de vue. Il a ouvertement soutenu Moscou, et Vladimir Poutine personnellement, dans la discussion avec Washington sur le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe. Les "faucons washingtoniens" revenus aux projets de "guerres des étoiles" représentent une menace pour la paix, alors que Vladimir Poutine "appelle les choses par leur nom et le fait pour le bien du monde entier", a-t-il martelé.

"Qu'il est bien, le président Poutine!, a-t-il alors lâché, sans pouvoir retenir son émotion. George W. Bush l'appelle Vladimir et moi, après tant d'années d'amitié, je peux l'appeler Vladimito".

Le président vénézuélien arrivera en Russie à la veille du départ de Vladimir Poutine pour les Etats-Unis, où ce dernier devra rencontrer George W. Bush. "C'est une bonne coïncidence; je pense qu'il faut accorder à M. Chavez la tribune dans la grande salle, mais les hommes politiques plus prudents sont d'un autre avis", a ajouté Sergueï Babourine.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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