Le Kremlin estime possible un compromis sur la défense antimissile

S'abonner
Vladimir Poutine et George W. Bush continueront à rechercher un compromis sur la défense antimissile (ABM) américaine.
MOSCOU, 29 juin - RIA Novosti. Vladimir Poutine et George W. Bush continueront à rechercher un compromis sur la défense antimissile (ABM) américaine.

Les premiers pas dans ce sens ont été faits au sommet du G8 de Heiligendamm, où le président russe a proposé à Washington d'utiliser en commun la station radar de Gabala, louée par la Russie à l'Azerbaïdjan.

"Il ne fait pas de doute que la discussion sur le problème de la défense antimissile se poursuivra", a déclaré aux journalistes Sergueï Prikhodko, assistant du chef de l'Etat russe, au cours d'un point de presse à la veille des entretiens entre les présidents russe et américain qui auront lieu les 1-2 juillet à Walkers Point, la résidence d'été de M. Bush, près de Kennebunkport (Maine).

Washington prévoit d'installer un radar de son système de défense antimissile en République tchèque et des missiles intercepteurs en Pologne, prétextant une menace émanant de l'Iran. Moscou considère les arguments des Etats-Unis comme non convaincants et voit dans le déploiement de la défense antimissile à proximité de la frontière russe une menace pour sa sécurité nationale.

Objectivement, il n'existe pas de raisons empêchant d'arriver à une entente sur ce sujet brûlant qui concerne les intérêts de tous. Mais cela ne sera possible qu'à condition d'agir en commun et en évitant les actions unilatérales, a fait remarquer Sergueï Prikhodko, qui est chargé au Kremlin des questions de politique étrangère.

"Avant de commencer à lutter contre les menaces hypothétiques, il faut se concerter et examiner la situation présente, pour savoir où et quand de telles menaces peuvent surgir, et si elles sont bien réelles", a-t-il expliqué.

Le Kremlin estime que le règlement du problème de la défense antimissile n'est qu'une question de volonté politique.

"S'ils ont la volonté politique de coopérer dans ce domaine, le reste n'est que de l'ordre du détail. Ce n'est pas un problème militaire, c'est un problème politique. Ou bien ils (Etats-Unis) pensent à l'avenir, ou bien ils resteront dans le passé. Malheureusement, plus que le fait de rester dans le passé, il s'agira bel et bien d'un retour en arrière", a-t-il précisé.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала