ABM: Washington acceptera-t-il les propositions de Poutine? (Izvestia)

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MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti. La proposition de Vladimir Poutine de créer à Moscou et à Bruxelles des centres d'échange d'informations sur les tirs de missiles offre à Washington la possibilité de veiller sur la sécurité dans le monde depuis la Russie, rappelle mercredi le quotidien Izvestia.

Les Américains ont maintenant une alternative, mais il est peu probable qu'ils optent pour elle. En 2000, la Russie était déjà prête à ouvrir aux Américains les huit radars russes, mais aussi à créer un centre conjoint d'échange d'informations sur les tirs de missiles. Cependant, cette initiative n'a jamais été entendue par l'OTAN.

A l'époque de l'URSS, huit radars ont été installés sur le périmètre du pays: trois en Russie (dans les régions de Moscou, d'Olénégorsk et d'Irkoutsk), les cinq autres dans les pays baltes, en Biélorussie, en Ukraine, au Kazakhstan et en Azerbaïdjan. A l'heure actuelle, quatre radars seulement fonctionnent comme auparavant. Kiev a proclamé que le radar de Sébastopol appartenait à l'Ukraine. Des officiers ukrainiens y sont de service, et les informations recueillies sont vendues à Moscou.

Le radar de Gabala, en Azerbaïdjan, cessera d'être russe dans quelques années. Le contrat de location du radar de Baranovitchi, en Biélorussie, expire en 2020. Le système installé sur le lac Balkhach (au Kazakhstan) se trouve également en dehors de la Russie.

La Russie possède en outre deux radars des plus sophistiqués. Le premier, déployé dans le village de Lekhtoussi (près de Saint-Pétersbourg) a été mis en exploitation l'année dernière. Il a colmaté la brèche qui s'est maintenue pendant sept ans dans la défense antimissile russe au nord-ouest (après que la Russie a perdu le radar de Skrunda, en Lettonie). Le second, à proximité d'Armavir (territoire de Krasnodar), est appelé à protéger le pays contre les menaces venant du sud. Les essais d'Armavir ont débuté en décembre 2006. Son objectif principal consiste à avertir des tirs de missiles balistiques et à observer les déplacements d'objets dans l'espace. Les deux radars sont assemblés à partir de modules séparés et donnent une vue très large.

Les propositions avancées par Vladimir Poutine d'inclure les systèmes d'alerte aux missiles de Gabala et d'Armavir à un dispositif d'échange d'informations russo-américain ne seraient sans doute pas une alternative adéquate aux éléments du bouclier antimissile que Washington entend déployer en République tchèque et en Pologne, estime Victor Iéssine, ancien chef de l'Etat-major principal des Troupes russes de fusées stratégiques. Mais si l'on inclue dans ce dispositif le système antimissile et antiaérien S-400 Triumph développé en Russie, l'implantation du bouclier antimissile américain en Europe ne sera pas du tout nécessaire, a-t-il affirmé.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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