"Il faut conférer à la mondialisation une orientation sociale, en mettant l'accent sur la nécessité de surmonter les inégalités et la misère, sur la protection sociale et l'amélioration de la qualité de la vie", a-t-il déclaré dans une interview publiée jeudi dans le quotidien Rossiïskaia gazeta.
Le diplomate estime en outre que les pays les plus développés doivent apporter un large soutien aux Etats les moins développés.
M. Iakovenko juge important de "démocratiser la mondialisation", ce qui suppose, selon lui, l'élargissement du cercle des pays qui prennent les décisions les plus importantes en matière de commerce mondial et de finances.
La Russie participe activement à la lutte contre la pauvreté, a rappelé le vice-ministre russe. De l'avis de nombreux experts, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté pourrait diminuer de moitié d'ici à 2015, a-t-il ajouté.
Malgré un certain recul, l'économie mondiale se développe actuellement de façon stable et sûre, estime d'autre part le diplomate.
"Cette année la croissance sera de 3,4%, l'année prochaine de 3,6% (contre 4% en 2006). On peut dire que les Etats-Unis sont les principaux "responsables" de ce recul, bien que le président du Fonds monétaire international ait prédit une certaine reprise de l'économie américaine au cours du deuxième semestre de cette année", a-t-il dit.
La Russie est toujours considérée comme un des leaders de la croissance économique parmi les pays ayant un niveau moyen de revenus. Le rôle de locomotive est toujours joué par la Chine et l'Inde, dont l'avenir économique dépend, pour beaucoup, des facteurs extérieurs.
Selon Alexandre Iakovenko, les experts de l'ONU voient une menace pour l'économie mondiale dans le déficit financier croissant de l'économie américaine, le dollar instable et faible, ainsi que dans les fluctuations des prix des matières premières et des produits énergétiques.
