Quel avenir pour le Conseil de sécurité russe? (Novye Izvestia)

S'abonner
MOSCOU, 10 juillet - RIA Novosti. Des médias annoncent le prochain départ d'Igor Ivanov de son poste de secrétaire du Conseil de sécurité qu'il occupe depuis mars 2004. Selon certains experts, c'est du nom de son successeur que dépendra le renforcement ou l'affaiblissement des positions de cet organisme. D'autres estiment que le Conseil de sécurité a perdu à jamais son influence d'antan.

Créé par un décret présidentiel du 3 juin 1992, le Conseil de sécurité est "un organe constitutionnel chargé de préparer les décisions ayant trait à la sécurité de l'Etat". Son influence et son autorité ont toujours dépendu de la personnalité qui le dirigeait. Sous Iouri Skokov et Alexandre Lebed, le Conseil de sécurité faisait partie des structures influentes. Sous Ivan Rybkine, ses positions n'ont pas été moins fortes, quoique grâce surtout aux activités déployées par son adjoint Boris Berezovski, aujourd'hui réfugié sur les bords de la Tamise, qui supervisait le règlement du conflit tchétchène. Parfois, le Conseil de sécurité devenait une marche vers le sommet du pouvoir comme dans le cas de Vladimir Poutine qui, entre mars et août 1999, a cumulé ce poste avec celui de directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) ou de Sergueï Ivanov, aujourd'hui premier vice-premier ministre. Avec le remplacement de Sergueï Ivanov par l'ex-ministre de l'Intérieur Vladimir Rouchaïlo, cet organisme a vu son statut s'affaiblir.

Le sort qui attend Conseil de sécurité après l'éventuelle démission d'Igor Ivanov dépend, selon les politologues, de son successeur. Pour Alexeï Makarkine, vice-directeur du Centre des technologies politiques, si le choix se porte sur le procureur général Iouri Tchaïka, soucieux de renforcer le Comité national des investigations, cela reviendra à un départ dans la dignité, et le statut du Conseil de sécurité devrait très probablement s'affaiblir. "Il en sera autrement si la fonction est confiée à Viktor Tcherkessov, directeur du Service fédéral de contrôle des stupéfiants (Gosnarkokontrol), poursuit l'expert. Proche du président, M. Tcherkessov pourra facilement renforcer ses positions et celles de l'organisme dont il sera le patron." Quant à la candidature du président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Boris Gryzlov, M. Makarkine l'a jugée peu probable, tout comme les hypothèses supposant que le Conseil de sécurité serait confié à un gouverneur.

Selon des experts, le Conseil de sécurité pourrait à peine servir de starting-block pour une personnalité politique. Un dauphin de Vladimir Poutine devrait avoir de meilleures positions pour se lancer dans la course électorale.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала