"Nous n'accepterons jamais la variante en vertu de laquelle le plan Ahtisaari sera mis en application en l'absence de résultats des négociations. Nous l'entendons de la part de certains pays d'Europe et d'Amérique mais une variante unilatéraliste est absolument inacceptable. Il ne doit pas y avoir de doubles standards", a indiqué M. Gryzlov rencontrant mercredi le président serbe Boris Tadic.
Lundi dernier, la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont soumis à l'examen du Conseil de sécurité un nouveau projet de résolution sur le Kosovo fondé sur le plan Ahtisaari, et prévoyant l'octroi de l'indépendance au Kosovo sans tenir compte de la position de la Serbie qui n'est pas prête à céder la province. La Russie, qui bénéficie du droit de véto au Conseil de sécurité, n'a pas l'intention d'appuyer ce document.
La rencontre Gryzlov-Tadic a donné lieu à l'examen des questions du règlement de la crise au Kosovo et de la coopération économique et humanitaire russo-serbe, a précisé le service de presse de la Douma.
Selon le président de la Douma, Moscou fait grand cas du fait que les dirigeants serbes et toutes les forces politiques du pays sont unanimes à appuyer un rapprochement avec la Russie.
La Serbie, "avec laquelle un type particulier de rapports s'est établi", a-t-il indiqué, "est un partenaire privilégié de la Russie dans les Balkans". D'après le président de la Douma, "entre nos pays frères, il n'y a pas de désaccords politiques, nous sommes unis sur toutes les questions clefs de l'agenda".
Les deux hommes se sont félicités du dialogue politique de confiance qui se développe entre la Russie et la Serbie, faisant ressortir le rôle joué par les rencontres des chefs d'Etat russe et serbe dans le cadre du Forum énergétique à Zagreb et de la présence du premier ministre serbe au Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin 2007.
S'agissant de la coopération humanitaire, le président de la Douma a proposé de mener dans les deux pays des Journées de la culture. "De telles Journées ont été menées pour la dernière fois en 2003, il faut donc renouer avec cette tradition, d'autant plus que l'intérêt réciproque de nos peuples est très élevé", a-t-il estimé.
