Le retour de la Russie dans les Balkans (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 23 juillet - RIA Novosti. Malgré le soutien non dissimulé des Etats-Unis et de l'Union européenne, les partisans de l'indépendance du Kosovo n'ont pas réussi à contraindre le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter la résolution dont ils avaient besoin. Sous la menace du veto imminent de la Russie, la question de la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo a été retirée vendredi dernier du vote.

"Tout s'est passé conformément aux insistances de la Russie qui s'est prononcée dès le début contre l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU de résolutions entraînant la proclamation de l'indépendance du Kosovo sans l'accord de Belgrade": c'est ainsi que les résultats des débats sur le Kosovo qui avaient commencé à la mi-mars au Conseil de sécurité ont été commentés par Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l'ONU. La diplomatie active, même agressive, déployée au Conseil de sécurité de l'ONU a permis à la Russie de revenir dans les Balkans, mettant fin à 15 années de concessions et d'hésitations sur le règlement des problèmes dans l'ex-Yougoslavie.

Dans la déclaration faite au nom des auteurs du projet de résolution, l'ambassadeur permanent de la France à l'ONU Jean-Marc de La Sablière a mentionné l'intention de limiter le nouveau round de négociations entre Belgrade et Pristina à 120 jours.

Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté cette initiative : "Les nouveaux rounds de négociations ne doivent pas être limités dans le temps". Selon le ministère russe, "Le verdict du Conseil de sécurité de l'ONU peut seul être légitime". Le ministère russe des Affaires étrangères a prévenu que les "tentatives de contourner l'ONU dans les affaires concernant le Kosovo seraient contraires aux accords internationaux sur le Kosovo, elles déstabiliseraient les Balkans et encourageraient les séparatistes dans le monde entier".

Slobodan Samardzic, ministre serbe chargé du Kosovo-Metohija, a fait remarquer au quotidien russe Vremia Novosteï que le retrait du vote sur le dernier projet de résolution soumis par les Etats-Unis et l'Union européenne signifiait que le plan Ahtisaari était définitivement hors-la-loi. Le fait que les consultations sur le statut du Kosovo sont transférées du Conseil de sécurité au Groupe de contact ne minimise nullement le rôle de l'ONU, estime le ministre serbe.

Le premier ministre du Kosovo Agim Ceku a déclaré : "Il reste à emprunter la voie de la reconnaissance bilatérale ou, ce qui serait préférable, coordonnée de l'indépendance du Kosovo avec la participation de nos partenaires internationaux".

Le directeur adjoint de l'Institut d'études slaves Andreï Chemiakine a déclaré au correspondant du quotidien Vremia novosteï : "Le refus du Conseil de sécurité de l'ONU de voter une nouvelle résolution ne change rien, car les Albanais ne vont s'entendre, en principe, sur rien avec les Serbes, puisque l'Occident leur a déjà promis l'indépendance".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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