La Russie propose à l'OTAN un partenariat stratégique sur l'ABM

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La Russie propose à l'OTAN un partenariat stratégique pour lutter contre la menace potentielle de missiles, a indiqué le directeur du département pour la sécurité et le désarmement du ministère russe des Affaires étrangères (MID), Anatoli Antonov.
BRUXELLES, 26 juillet - RIA Novosti. La Russie propose à l'OTAN un partenariat stratégique pour lutter contre la menace potentielle de missiles, a indiqué le directeur du département pour la sécurité et le désarmement du ministère russe des Affaires étrangères (MID), Anatoli Antonov.

Le président Vladimir Poutine avait proposé une alternative aux Etats-Unis, leur suggérant l'utilisation commune du radar de Gabala, que la Russie loue à l'Azerbaïdjan, ce qui, selon les Russes, permettrait à Washington de renoncer au déploiement d'éléments de l'ABM en Europe orientale. Moscou avait par la suite soumis l'idée aux Etats-Unis d'une utilisation conjointe du radar en voie de construction dans le sud de la Russie pour la détection d'éventuels lancements de missiles.

"Nous proposons un partenariat stratégique, qui repose sur la création d'un système international de lutte contre la menace potentielle de missiles", a déclaré aux journalistes à Bruxelles M. Antonov, après la réunion du Conseil Russie-OTAN.

"Nous ne nous opposons à rien, nous voulons une coopération, une collaboration, un engagement au dialogue de la part des pays qui représentent une menace pour d'autres pays", a-t-il ajouté.

Selon lui, "certains pays tentent de distinguer l'une ou l'autre des propositions russes et de dire qu'il s'agit d'une bonne idée, et qu'il faut la suivre". Mais il a cependant souligné que les propositions russes formaient "un ensemble qu'on ne peut diviser".

Les Etats-Unis prévoient de déployer un radar de l'ABM en République tchèque et des missiles antimissiles en Pologne, motivant cette décision par la présence d'une menace iranienne. Moscou estime que les arguments américains sont peu convaincants et voit dans le déploiement de l'ABM aux frontières russes une menace à sa sécurité nationale.

M. Antonov a également noté qu'il y avait une différence "entre un risque de missiles et une menace", ajoutant que cette dernière survenait quand les missiles en question existaient et que, plus important encore, un gouvernement avait l'intention d'utiliser ces missiles contre quelqu'un.

Concernant les conclusions de la réunion du Conseil Russie-OTAN, le directeur du département pour la sécurité et le désarmement du MID a précisé qu'il était important que les arguments de la Russie aient été entendus, bien qu'ils n'aient "pas tous été acceptés".

Il a rappelé en outre que les négociations sur ce sujet se prolongeraient à Washington, dans le cadre des consultations avec les Etats-Unis sur la défense antimissile, les 30 et 31 juillet prochains.

Le chef du département des accords internationaux du ministère de la Défense, Evgueni Boujinski, a pour sa part déclaré que l'essence même des propositions de la Russie consistait à dépister le commencement et le développement du programme de construction de missiles de l'Iran, s'il en existait un.

"L'Iran n'est pas en mesure, à moyen terme, de créer des missiles, qu'il s'agisse de missiles intercontinentaux ou moyenne portée", a-t-il précisé.

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