Le Conseil de sécurité russe prend du poids face au gouvernement (Gazeta)

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MOSCOU, 26 juillet - RIA Novosti. Le président Vladimir Poutine a tenu une réunion élargie du Conseil de sécurité consacrée à la conception de la politique de l'information en Russie. Cependant, comme l'a appris le quotidien Gazeta, l'administration présidentielle est en train de préparer un nouveau document sur le statut du Conseil de sécurité.

Selon les renseignements d'une source proche de Gazeta, les pouvoirs du Conseil de sécurité vont s'étendre considérablement. Il deviendra un organe appelé à contrôler les départements de force (Intérieur, Défense, Sécurité/FSB) et à élaborer la stratégie politique du pays. Les experts n'excluent pas que Vladimir Poutine puisse assumer le poste de secrétaire du Conseil de sécurité après son départ du poste de président, gardant ainsi les leviers d'administration du pays.

Les experts politiques proches du Kremlin confirment également la version selon laquelle le Conseil de sécurité se transformera en second gouvernement.

"Les fonctions du Conseil de sécurité s'affaiblissent en période de stabilité et se renforcent en période de transition, a déclaré au quotidien Gazeta l'expert politique Sergueï Markov. Nous nous préparons à la période de transition de 2007-2008, le Conseil de sécurité reprend son rôle de gouvernement parallèle de contrôle qui doit assurer l'application de la ligne politique du leader du pays". "En ce moment, les fonctions du Bureau politique (Politburo) ne sont assumées par personne, lui fait écho l'expert politique Vladimir Jarikhine, dans une interview toujours au quotidien Gazeta. Dans le secteur économique, son rôle est joué par le gouvernement, dans le domaine législatif, par le parlement, mais un tel organe n'existe pas chez nous dans le domaine de la stratégie politique".

Selon Leonid Ivachov, vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques, la nécessité de changements se fait depuis longtemps sentir. "Le Conseil de sécurité doit être le Quartier général du commandant suprême, et non pas une sorte d'état-major général", a-t-il déclaré au quotidien.

Les participants à la réunion du Conseil de sécurité ont également examiné d'autres problèmes: par exemple, d'ici 2015, 75% des familles russes auront un large accès à Internet.

Assurer une qualité foncièrement nouvelle d'accès de la population à l'information est certainement un noble but. Cependant, le fait que la stratégie de développement d'une société de l'information (qui exclut, entre autres, le contrôle de l'information) soit examinée par le Conseil de sécurité, l'une des structures les plus secrètes et qui se préoccupe moins des droits et libertés des citoyens que de la sécurité de l'Etat, donne à réfléchir.

Les appréhensions suscitées par l'ingérence des fonctionnaires dans le cyber-espace ne sont pas injustifiées. Le premier vice-premier ministre Sergueï Ivanov a laissé entendre que l'Etat était prêt à reprendre l'initiative face aux producteurs étrangers de puces et d'appareils radio-électroniques. Il a expliqué que l'Etat devait accorder une attention particulière aux problèmes du cyberterrorisme.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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