Moscou compte exporter certains armements vers le Moyen-Orient (Vedomosti)

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MOSCOU, 31 juillet - RIA Novosti. Soucieux de contrer la montée de l'influence iranienne, les Etats-Unis s'apprêtent à livrer à leurs alliés du Moyen-Orient un gigantesque lot d'armes pour plus de 60 milliards de dollars. Ces projets permettront à la Russie d'augmenter également ses livraisons d'armes dans la région, quoique dans des proportions moins importantes.

D'ici dix ans, les Etats-Unis fourniront pour 30 milliards de dollars d'armements à Israël et pour 13 milliards à l'Egypte. Washington envisage également de vendre à l'Arabie saoudite des armements pour un montant total de 20 milliards de dollars (y compris de nouveaux missiles air-air et des bombes guidées JDAM).

Les plus gros contrats signés par la Russie affichent des montants beaucoup moins élevés: celui de 2006 portant sur les livraisons d'avions, de sous-marins, de chars, de systèmes d'armes sol-air et d'autres équipements à l'Algérie est évalué à 7,5 milliards de dollars, alors que le programme de coopération militaire avec l'Inde pour dix ans approuvé en 2001 en pèse 10 milliards.

La Russie n'a de programmes équivalents avec aucun pays du Moyen-Orient. Les possibilités d'exportation d'armes vers l'Arabie saoudite et l'Egypte sont très minces en raison de la dépendance de ces pays par rapport à l'assistance américaine, explique Konstantin Makienko, du Centre russe d'analyse des stratégies et des technologies. Avec Israël, la Russie coopère et rivalise à la fois sur les marchés des pays tiers, par exemple en Inde, rappelle-t-il.

Des fournitures supplémentaires d'armes russes pourraient s'avérer utiles, car elles contribueraient à dynamiser le marché régional des armements, poursuit M. Makienko. Les projets russes prévoyant d'augmenter les exportations vers l'Arabie saoudite semblent aujourd'hui plus problématiques que jamais, même s'il reste un espoir d'y écouler certains types d'armements, par exemple des chars et des missiles sol-air, explique-t-il.

Début 2007, lors d'une visite de Vladimir Poutine en Arabie saoudite, le directeur général de l'exportateur officiel d'armements russes Rosoboronexport, Sergueï Tchemezov, a déclaré que la Russie était en train de négocier la livraison à Riyad d'une série de chars T-90 et de véhicules blindés pour un montant approximatif de 1 milliard de dollars. La Russie avait déjà exporté vers l'Egypte, pour un petit montant, plusieurs systèmes d'armes sol-air modernisés S-125 Petchora-2M et Tor-M1, avoue une source proche de l'industrie d'armement, mais elle est incapable d'en exporter plus, la politique militaire et technique égyptienne étant contrôlée par les Etats-Unis.

Le 27 juillet, le site israélien Debka annonçait que la Russie était en train de négocier la livraison à l'Iran de 250 chasseurs Su-30MK. Une source au sein du constructeur russe Sukhoi a qualifié cette nouvelle de "provocation". Pour le rédacteur scientifique de la revue Export Vooroujeniï (Exportations d'armements), Mikhaïl Barabanov, cette décision sauverait l'armée de l'air iranienne devenue obsolète, mais ni la Russie ni la Chine ne peuvent livrer à l'Iran autant de matériel de guerre dans le contexte politique actuel.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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