Livraisons de gaz à la Chine: la Russie doublée par le Turkménistan (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 31 juillet - RIA Novosti. Des pourparlers d'ordre technique entre des délégations des gouvernements chinois et turkmène qui prennent fin aujourd'hui à Pékin pourraient avoir des conséquences importantes non seulement pour les rapports bilatéraux, mais aussi pour d'autres Etats d'Asie centrale et la Russie.

Il y a deux semaines, le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhammedov et le président chinois Hu Jintao avaient signé à Pékin un traité sur les investissements chinois dans la construction d'un gazoduc d'une longueur de 7.000 km reliant le Turkménistan à la Chine.

Les négociations menées par une délégation gouvernementale turkmène à Pékin portent principalement sur le prix du gaz provenant du Turkménistan. Les spécialistes estiment que ce prix ne doit pas dépasser 90 dollars les 1.000 m3.

Cela est très désavantageux pour la Russie, qui avait l'intention de livrer du gaz à la Chine à un prix dépassant les 100 dollars, a déclaré Alexeï Maslov, professeur à l'Université russe de l'Amitié des peuples. Selon lui, "la situation avec le Turkménistan n'est que la répétition de ce qui s'est passé avec le Kazakhstan qui s'était subitement mis d'accord avec la Chine pour lui livrer du pétrole et du gaz à des prix inférieurs, évinçant ainsi Moscou des contacts avec Pékin". De l'avis de l'expert, la Russie aurait donc été évincée des livraisons de gaz à la Chine.

Si l'accord sur la prospection et l'extraction de gaz au Turkménistan conclu il y a un an par l'ancien président Saparmourat Niazov prévoyait des livraisons de gaz provenant uniquement de la rive droite de l'Amou-daria, les récentes ententes de Gourbangouly Berdymoukhammedov prévoient également des livraisons de gaz de la rive gauche, c'est-à-dire du territoire d'où part le gazoduc caspien de Gazprom. Autrement dit, les Turkmènes ont permis aux Chinois de pénétrer dans le champ de gaz russe au Turkménistan.

Qui plus est, Pékin espère devenir "partenaire exclusif du Turkménistan". Selon Alexeï Maslov, le Turkménistan, de même que le Kazakhstan, malgré la rhétorique politique de leurs dirigeants, "se sont déjà démarqués de la Russie".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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