Les médiateurs internationaux ont achevé le premier round des négociations sur le Kosovo (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 13 août - RIA Novosti. La "troïka" des médiateurs internationaux sur le Kosovo a achevé dimanche le premier round des consultations à Belgrade et Pristina.

Les membres de la "troïka" ont fait des déclarations très prudentes. "Les médiateurs internationaux doivent atteindre un objectif très difficile: faciliter la recherche d'un compromis entre Belgrade et Pristina", a souligné le représentant russe Alexandre Botsan-Khartchenko.

Belgrade et Pristina abordent différemment le contenu des négociations que la troïka essaie de leur proposer. Le premier ministre serbe Vojislav Kostunica a déclaré vendredi que la définition du statut du Kosovo devait être le sujet primordial des nouvelles négociations. Mais le président du Kosovo Fatmir Sejdiu et le premier ministre kosovar Agim Ceku ont répété que "l'indépendance du Kosovo est conforme à la volonté politique du peuple de la province et ne peut pas faire l'objet de négociations".

Les Albanais kosovars estiment également que l'intégrité territoriale du Kosovo est intangible et qu'elle ne peut pas faire l'objet des négociations.

"Nous devons commencer à édifier une nouvelle société au Kosovo, a déclaré au quotidien Vremia Novosteï Agron Bajrami, président de l'Institut des médias du Kosovo. "La question n'est pas de savoir quelle décision sera adoptée en fin de compte par la communauté mondiale, la question est de savoir si l'Etat du Kosovo se développera dans des conditions normales ou non. Aujourd'hui, personne ne pourra plus priver le Kosovo de son Etat. L'élaboration des principes de son fonctionnement est à l'ordre du jour, pour que les autorités puissent travailler au règlement des problèmes habituels dans le cadre d'un régime politique normal", a souligné M. Bajrami.

"Avant de partager le Kosovo, la communauté internationale doit savoir si elle est prête à commencer à partager tous les Balkans. En effet, il n'est pas difficile d'imaginer ce qui se produirait en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine, pays multinationaux, si le Kosovo était partagé selon les lignes ethniques. Après avoir divisé le Kosovo, la communauté mondiale reconnaîtra que tout ce qui a été fait ces 15 dernières années dans les Balkans était injuste et ne compte plus. Je ne crois pas que la communauté mondiale, y compris la Russie, puisse emprunter cette voie", a déclaré M. Bajrami au quotidien Vremia novosteï.

Dmitri Danilov, chef de la section de la sécurité européenne à l'Institut de l'Europe de l'Académie des sciences, a déclaré: Le problème principal réside dans l'absence d'idées sur le futur statut du Kosovo, idées acceptables aussi bien pour les Serbes que pour les Albanais. C'est à la communauté internationale de décider de la voie à prendre".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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