Hier déjà, le général d'armée Iouri Balouïevski, chef d'état-major général des forces armées russes, n'a pas exclu que Washington puisse revoir sa position sur le déploiement d'éléments de la défense antimissile en Europe.
"Je n'exclus pas que les Etats-Unis revoient les risques et les menaces provenant du Sud, en premier lieu de l'Iran", a-t-il indiqué à l'issue de négociations avec un représentant du ministère tchèque de la Défense.
"Les négociations qui ont eu lieu ces derniers jours entre le chef d'état-major russe et le ministre tchèque de la Défense et les consultations prévues sur la station radar de Gabala témoignent de la recherche active d'arguments en faveur de la proposition russe", a avancé M. Ozerov.
Commentant les informations selon lesquelles des consultations tripartites sur l'utilisation commune de la station radar de Gabala se tiendront en septembre à Bakou, le sénateur a indiqué que ce fait témoignait du début du dialogue entre la Russie et les Etats-Unis. "Le fait que les Etats-Unis aient réagi à la proposition de la Russie de mener des négociations sur l'ensemble des problèmes relatifs au déploiement de la défense antimissile en Europe et à l'utilisation de la station radar de Gabala en tant qu'alternative est incontestablement positif", estime-t-il.
Il a également rappelé que Prague avait déclaré récemment qu'aucune décision définitive sur l'installation d'éléments de la défense antimissile sur son territoire ne serait prise avant 2008. "Cela inspire aussi l'espoir", a affirmé Viktor Ozerov.
Ce dernier a cependant mis en garde la partie russe contre la poursuite éventuelle du déploiement par les Etats-Unis de la défense antimissile en Europe de l'Est derrière le paravent des consultations de Bakou.
