Le président iranien reçoit le soutien de l'Azerbaïdjan (Nezavissimaïa Gazeta)

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MOSCOU, 23 août - RIA Novosti. Identité de vue absolue sur les dossiers de la sécurité régionale et les perspectives des échanges économiques entre les deux pays: tel est le résultat de la première visite officielle en Azerbaïdjan du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Les pourparlers officiels se sont achevés par la signature de quatre documents: l'Iran et l'Azerbaïdjan se sont mis d'accord pour ouvrir une liaison de bus entre Bakou et Nakhitchevan (chef-lieu d'une enclave azerbaïdjanaise coincée entre l'Iran, la Turquie et l'Arménie), ériger un pont sur la rivière frontalière Araxe et entamer la construction d'une centrale hydraulique commune à la frontière.

Mais, selon des experts, les principales ententes, qui restent en dehors du cadre des accords signés, relèvent de la politique internationale. La déclaration conjointe à la presse rendue publique par les deux chefs d'Etat vient confirmer partiellement cette hypothèse. "Nos relations sont solides, et nous partageons les mêmes vues sur toutes les questions", a fait remarquer le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. "Le développement de l'Azerbaïdjan passe par celui de l'Iran, et le développement de l'Iran passe par celui de l'Azerbaïdjan", a souligné de son côté Mahmoud Ahmadinejad.

Selon certains analystes, les deux Etats cherchent à profiter au maximum des potentialités réciproques à l'heure où s'intensifient les pressions occidentales, notamment celles des Etats-Unis sur l'Iran en raison de son programme nucléaire.

Pour le politologue azerbaïdjanais Zardust Alizade, la rencontre entre les deux présidents leur a permis de mieux comprendre les prises de position de chacun.

Interrogé sur l'impact éventuel de cette rencontre sur les relations azerbaïdjano-américaines, cet expert rappelle que "l'Azerbaïdjan n'est pas le 51e Etat des Etats-Unis et a droit à une politique indépendante". "Il est à noter que l'Iran est notre voisin le plus proche, avec lequel nous avons une histoire millénaire, un passé civilisationnel commun, une même religion, une parenté ethnique, et une frontière terrestre et maritime étendue", souligne Zardust Alizade.

Dans le même temps, nombreux sont les politologues qui estiment que Téhéran et Bakou ont obtenu de cette visite ce qu'ils voulaient en obtenir. Le leader iranien a déclaré tout haut qu'il prônait le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais dans le cadre du droit international et qu'il défendait l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Bakou a, quant à lui, fait comprendre à Téhéran qu'il ne permettrait pas d'utiliser son territoire comme tête de pont en cas d'éventuelles frappes militaires contre l'Iran.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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